La conférence de paix ne peut pas se tenir en France, car ce pays soutient le terrorisme et la guerre, a déclaré le président syrien. Le président syrien Bachar el-Assad considère comme tout à fait réaliste la tenue d'une conférence de paix sur la Syrie à Prague. "Bien sûr, cela (la signature d'un traité de paix sur la Syrie à Prague, ndlr) est tout à fait réel. La conférence de paix ne peut pas se tenir, par exemple, en France, et les Syriens vous le confirmeront, car la France soutient le terrorisme et la guerre et ne prône pas la paix. L'idée de la tenir à Prague sera acceptée par tous en raison de la position pondérée de la République tchèque", a indiqué le président syrien dans une interview à la télévision tchèque. Auparavant, le président tchèque Milos Zeman a évoqué la possibilité de signer un traité de paix sur la Syrie à Prague. Selon lui, cette idée est soutenue tant par les autorités syriennes que par l'opposition. La défaite des forces antigouvernementales cherchant à renverser le régime actuel est un sine qua non du règlement politique en Syrie, et cela est entre les mains des Syriens, estime M. Assad. A la question relative aux migrants syriens, il a souligné que les réfugiés représentaient un mélange hétérogène. "La plupart sont des Syriens respectables, des patriotes, des gens honnêtes. Mais naturellement, il y a parmi eux des terroristes qui s'y sont immiscés à dessein", a dit le président. La République tchèque est un des rares pays à ne pas avoir évacué sa représentation diplomatique en Syrie malgré les hostilités. L'ambassade tchèque à Damas représente les intérêts de plusieurs autres pays dont les Etats-Unis. Lors du deuxième round des négociations du "groupe de Vienne" sur la Syrie tenu à la mi-novembre, les participants (Russie, Etats-Unis, Onu, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Arabie saoudite, Turquie, Iran et d'autres, mais aussi UE, Ligue arabe et Organisation de la coopération islamique) ont décidé que les négociations entre le gouvernement syrien et l'opposition devraient avoir lieu le 1er janvier 2016 au plus tard et que des élections conformes à la nouvelle constitution devraient se tenir dans les pays au cours des 18 mois qui viennent.
Le conseil des ministres allemand valide l'intervention militaire Le conseil des ministres allemand valide l'intervention militaire en Syrie, annonce une source gouvernementale. L'Allemagne a validé hier en conseil des ministres l'intervention de son armée dans la lutte contre Daech notamment en Syrie, une mission pouvant mobiliser jusqu'à 1.200 militaires, a-t-on appris de source gouvernementale. Berlin avait annoncé dans le sillage des attentats de Paris qu'elle allait déployer une frégate et fournir des avions de reconnaissance et de ravitaillement pour appuyer les bombardements de la coalition internationale visant des objectifs djihadistes en Syrie. Ce mandat renouvelable couvrant l'ensemble de l'année 2016 doit encore être approuvé par le Bundestag (chambre basse du Parlement), a priori une formalité compte-tenu de la très large majorité dont dispose la chancelière Angela Merkel avec sa coalition réunissant son parti chrétien-démocrate et les sociaux-démocrates du SPD. Berlin n'a cependant pas annoncé combien d'avions de reconnaissance Tornado ni d'appareils de ravitaillement seront déployés, ni même quelle frégate assurera la protection du porte-avions français Charles De Gaulle. Le gouvernement n'a pas non plus précisé dans l'immédiat où et comment seront réparties les troupes. L'Allemagne, longtemps réticente à une intervention militaire en Syrie, avait annoncé la semaine dernière son accord de principe pour une telle mission afin de venir en aide à la France dans sa lutte contre Daech.