Depuis l'échec du modèle de partenariat entre l'Etat, le capital, le travail, l'échec du socialisme, l'échec également du modèle porté par les pays du Tiers monde, il n'est pas apparu que puisse exister une alternative à la mondialisation version libérale. Si on considère par exemple les pays de l'Est au stade de leur entrée dans l'Union européenne, après qu'ils eurent initié les réformes libérales, il est fait le constat que comme le matérialisme communiste a échoué, le matérialisme néolibéral y a également échoué. Ce qu'on appelle l'altermondialisme n'est pas tout à fait une alternative à la mondialisation. L'objectif fixé est d'une part de ne pas tout marchander, les services et la culture, par exemple, et de faire dépendre "l'économique" du "politique" car les supporters de l'atermondialisation pensent qu'actuellement tout est soumis aux profits, c'est-à-dire que ce sont les milieux d'affaires, les puissances d'argent, les firmes internationales qui dictent leur conduite aux instruments de la mondialisation, à savoir le FMI, la BM (Banque mondiale, l'OMC, le G8, le groupe Davos, etc.) Le FMI et la BM qui ont "coulé" des pays avec leurs recommandations font encore des recommandations pour " sauver " les économies de ces pays. Quel modèle pour l'Algérie après que le président de la République eut dit lui-même que "la mondialisation nous est imposée" ? Il est demandé aux pays tels le nôtre de faire en quelques années ce que les pays industrialisés ont fait en un siècle, en réalité en plusieurs siècles. L'Algérie tente quand même de se donner de nouveaux repères en initiant une nouvelle stratégie industrielle qui passe par le retrait d'une centaine d'entreprises publiques du processus de privatisation. L'Etat compte ainsi sur les entreprises algériennes, publiques surtout, mais également privées, pour mettre à niveau l'économie du pays. L'Algérie va donc se donner les moyens et s'accorder la durée nécessaire pour mieux se préparer à l'intégration économique dans le cadre de la mondialisation et ainsi éviter le démantèlement ou l'effondrement de son industrie.