L'entrée en vigueur de la nouvelle grille des salaires prévue pour janvier 2008, dépend toujours de la finalisation des statuts particuliers qui bloquent toujours, selon des sources syndicales, même si pour certains secteurs il y a une avancée. Il est à noter que les statuts particuliers sont au nombre de 43 dans les différents secteurs d'activité. A rappeler, dans ce cadre, que la Centrale syndicale avait réuni, en septembre dernier, toutes les fédérations nationales et des orientations et instructions nécessaires leur ont été communiquées pour que cette opération soit réalisée le plus tôt possible. M. Salah Djenouhat avait déclaré, en septembre dernier, qu'il restait trois mois pour finaliser toute cette opération. On arrive aujourd'hui à échéance et rien n'a été annoncé dans ce cadre et que l'opération de finalisation a atteint, selon l'UGTA, un taux de 80%. Néanmoins, selon ce responsable sur le plan réglementaire, tout a été achevé. En tout cas l'UGTA, avait affiché son souhait que tous les statuts soient fins prêts le 1er janvier prochain et s'il y a un retard, un effet rétroactif sera prévu à partir du mois de janvier. En outre, il y a le problème du régime indemnitaire qui demeure posé qu'il va falloir régler. A noter les statuts particuliers diffèrent sur le plan des indemnités d'un secteur à un autre. Il existe ainsi des indemnités qui sont prévues dans le secteur de l'enseignement supérieur, par exemple et qui ne le sont pas dans la santé. Toutefois, les départements ministériels sont en train d'effectuer les consultations nécessaires pour finaliser ces statuts particuliers. De leur côté, les syndicats autonomes avaient souligné que la bipartite, tenue entre l'UGTA et le gouvernement, ne révèle aucun indice sur la mise en application de la nouvelle grille des salaires. Malgré que ces syndicats n'ont pas été invités à cette rencontre sur la finalisation de la grille des salaires, ils sont officiellement associés à l'élaboration des statuts particuliers, pourtant impérative pour l'élaboration des statuts particuliers, notamment en ce qui concerne les chapitres 5 et 6 du statut général de la Fonction publique. Il est à préciser que ces derniers devraient engendrer entre 42 et 45 nouveaux statuts et 30 textes d'application généraux. Les différents syndicats affirment qu'un travail immense a été réalisé avec ses pouvoirs publics concernant les chapitres 1 à 4 du statut général de la Fonction publique. Cependant, les chapitres 5 et 6 sont tributaires de la grille des salaires. 1,5 million de travailleurs sont touchés par cette augmentation et qui se souviennent que la dernière augmentation des indemnités, arrachée il y a deux ans, a pris plus d'une année, pour certains secteurs, pour être effective, d'où les travailleurs craignent de revivre la même situation. Par ailleurs, le pouvoir d'achat des travailleurs en Algérie continue de subir les effets de l'inflation qui est due notamment à la hausse des prix des produits de large consommation. Malgré la prochaine entrée en vigueur de la nouvelle grille des salaires en Algérie, on s'attelle dans la Centrale syndicale à réfléchir à la meilleure manière d'atténuer les effets d'un véritable effondrement du pouvoir d'achat des travailleurs. C'est dans ce cadre que la principale revendication portant sur un SMIG du 15.000 dinars, revient au-devant de l'actualité syndicale. Certains observateurs notent que la Centrale syndicale avait fonctionné dans sa stratégie d'amélioration du pouvoir d'achat avec les prix d'avant juillet 2007.