Le début des négociations sur le règlement de la crise syrienne est fixé pour le 25 janvier prochain. Elles se tiendront à Genève, avec la participation de pays du Proche-Orient et des grandes puissances mondiales. Ces pourparlers sont capables de contribuer à la résolution de la crise, mais si on imagine leur échec? Les avantages de la coalition Les avantages sont actuellement du côté du soi-disant "groupe de Bagdad", c'est-à-dire la coalition antiterroriste de la Russie, de la Syrie, de l'Irak et de l'Iran, lit-on sur le site Expert Online cité par What They Say About The USA. Lors des dernières semaines, l'armée syrienne soutenue par les forces aériennes russes et les détachements iraniens a engendré une série de victoires. Elle a réussi à regagner le contrôle sur de vastes territoires dans la Syrie centrale et du Nord-ouest. Les autorités syriennes ont également été en mesure de libérer certains territoires via le processus de négociations avec les chefs locaux des insurgés qui ont compris l'absence de perspectives pour la rébellion. Au niveau international, la coalition a poussé la résolution au Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (Onu) sur la nécessité de la lutte contre le financement des terroristes en Syrie. La levée des sanctions imposées à l'Iran a également contribué au renforcement de la coalition. Actuellement, Téhéran pourrait investir plus de ressources en Syrie. Mais l'avantage diplomatique le plus important de la coalition est l'accord avec les Etats-Unis, estime l'analyste d'Expert Online. Bien que Moscou et Washington aient certains désaccords sur la question syrienne, les deux parties poursuivent un but commun: l'élimination des terroristes et la stabilisation de la situation au Proche-Orient avec la fin de la guerre civile syrienne. C'est pourquoi, la Russie et les Etats-Unis ont organisé ce processus de négociations et font tout pour qu'il débute sur la bonne voie.
Négociations: les espoirs et les risques Dans cette situation, il est important que, selon la déclaration du représentant du département d'état américain John Kirby, John Kerry et Sergueï Lavrov soient parvenus à un accord sur le fait que les négociations sur la Syrie au sein de l'Onu doivent commencer à la date prévue, donc le 25 janvier, sans conditions préalables. Cela signifie, plus précisément, l'absence de demande du départ du président syrien Bachar el-Assad. Cependant, il existe un problème essentiel: les négociations pourraient ne pas s'ouvrir du tout. Et cela n'a pas de rapports avec les actions de leurs organisateurs. Un certain nombre d'Etats du Proche-Orient veulent le changement du régime syrien à tout prix et ne sont pas intéressés dans le règlement potentiel de la crise. Damas estime que c'est à cause de plusieurs états, dont la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, que la guerre civile en Syrie ne peut pas se finir. Dans cette situation, les négociations seront menacées par le fait que ces pays pourraient miser sur leurs alliés dans les groupes de l'opposition syrienne. Et c'est exactement là qu'existe le risque le plus dangereux pour le processus de négociations sur la Syrie. Si le nombre considérable des chefs de l'opposition syrienne modérée prennent le parti de l'Arabie saoudite et ses alliés, alors les négociations échoueront. Les négociations directes avec les différents chefs des insurgés pourraient freiner gravement le règlement de la crise.