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L'ambassadeur d'Algérie à Washington propose une nouvelle vision de la sécurité internationale Dans un article publié par l'Harvard international review
Le prestigieux périodique du Conseil des relations internationales de l'Université de Harvard, l'Harvard international review, vient de publier un article signé Amine Kherbi, ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis. Intitulé ''Sécurité du développement : : une nouvelle perspective de la sécurité internationale'', ce document propose une nouvelle vision de la sécurité internationale fondée sur le développement et sur un consensus global au sujet des défis que la société internationale est appelée à relever. Se référant à l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, en soulignant l'importance de la réconciliation nationale pour la restauration de la stabilité politique et la consolidation de l'Etat de droit, le diplomate tente de dégager les éléments d'une politique de sécurité globale renouvelée. Une sécurité dont les dimensions préventive et corrective devraient permettre de mieux faire face aux mutations que vivent les pays en développement sous les contraintes de la mondialisation et d'un système international lui-même générateur de risques. "Depuis plusieurs décennies, la nécessité d'une sécurité internationale s'est affirmée en même temps que se faisait sentir de plus en plus le besoin de réguler l'ordre économique mondial qui régit aujourd'hui les rapports entre les nations", écrit Amine Kherbi. Pour ce dernier, "la sécurité internationale doit être fondée sur l'instauration d'une confiance mutuelle dans les rapports inter-étatiques". C'est pourquoi les pays du Nord et ceux du Sud doivent "constituer un front uni face aux défis globaux de sécurité". Il devient urgent, dit-il, de développer "les capacités institutionnelles" des pays en développement, d'innover avec des "politiques flexibles et concertées" et de mettre en place des "stratégies alternatives" à même de favoriser l'émergence d'un nouveau système de sécurité collective nécessaire pour affronter les risques et menaces protéiformes du monde d'aujourd'hui, notamment le terrorisme transnational. Il considère, ainsi, qu'il est urgent d'aboutir à un consensus international, qui doit être "un ensemble de valeurs normatives" qui restent à définir et à promouvoir à travers le dialogue et avec le soutien de la société civile internationale.Car, a-t-il estimé, les pays en développement ne peuvent, à eux seuls, être en mesure, de relever les défis sécuritaires et du développement. Abordant les "'vulnérabilités sécuritaires" des pays en développement et l'évolution de la notion même de sécurité il suggère d'aider ces pays "à s'adapter à la nature changeante des menaces à la sécurité". Il met l'accent sur l'interdépendance croissante des nations et la nécessaire instauration de normes de confiance, tout en soutenant que tout progrès sur les questions de sécurité et de développement suppose aussi que les pays en développement doivent enregistrer d'importantes avancées en termes de réformes globales pour réaliser leurs objectifs en matière de sécurité, de bonne gouvernance et de redressement économique. Pour débarrasser notre monde de la violence, de la souffrance et de la misère, il préconise une action internationale libérée de sa logique de puissance et une gouvernance mondiale efficace et juste contribuant à l'avènement d'une communauté des nations responsable et solidaire capable d'assurer une sécurité viable dans la stabilité et de réaliser une paix véritable par le développement.