Est-ce le bout du tunnel pour les investisseurs en quête du foncier? Tout porte à le croire, puisque de nouvelles assiettes foncières seront mises sur le marché. 5 000 hectares au total feront l'objet de vente aux enchères. Le directeur général du Domaine national a souligné que les 5 000 hectares sont déjà identifiés. Invité de la Chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Ben Meradi a précisé que ces assiettes sont disponibles et réparties comme suit : 1700 hectares dans les zones industrielles, 3 200 en zones d'activité, en plus de 600 hectares représentant les actifs des entreprises dissoutes. Un travail attend dans ce sens les services des domaines qui doivent transférer ces nouvelles assiettes aux agences foncières. Les efforts de l'Etat pour trouver une solution au foncier décrié par les potentiels investisseurs qui l'assimilent à un vrai blocage ne s'arrêtent pas là. Le directeur général du Domaine national a fait part d'une autre opération de recensement des terrains disponibles et non exploités jusque-là. "Une mission qui échoit à l'entreprise de gestion de zones d'activité". Par ailleurs, le travail de recensement du cadastre général suit son cours et concerne l'identification des propriétaires le statut juridique des terrains. Mais, selon Mohamed Ben Meradi, quelques problèmes se posent toujours. Les difficultés se posent, selon lui, en milieu urbain, notamment autour des "micro-propriétés". Néanmoins, en zone rurale le travail est "en bonne voie, puisqu'il est à 70%". Quant aux zones reculées, l'opération cadastrale se fera grâce aux photos voltaïques. Sur un autre registre, le directeur général du Domaine national préconise un rôle de régulateur de l'Etat, d'autant que ce dernier est le plus grand propriétaire. La mise aux enchères du foncier reste, selon lui, le meilleur moyen, même si certains s'opposent. Il souligne, à ce propos que le foncier est "un produit économique sujet dans certains cas, à la spéculation pour dégager des rentes". Et le premier responsable du Domaine national de préciser que la "cession du foncier est exclue" mais la concession est toujours en vigueur. Une disposition contenue d'ailleurs dans la loi de finances pour 2008. Toutefois, la pression est toujours perceptible sur le foncier et devient très accrue dans les grandes villes, à l'image d'Alger, Oran ou Annaba. Le directeur général du Domaine national a fait savoir que de nouvelles dispositions seront mises en oeuvre pour faciliter l'accès au foncier. Ces dispositions toucheront les zones à promouvoir, notamment les Hauts-Plateaux ou les régions reculées. Ainsi, les investisseurs pourront acquérir des terrains pour réaliser leurs projets "au dinar symbolique". Une façon d'encourager les investisseurs à s'implanter hors des grandes villes où la demande est très forte. Cette disposition sera effective après la promulgation d'un texte d'application, a tenu à préciser Mohamed Ben Meradi.