Face à l'augmentation intempestive des prix des céréales dans certains pays, les experts de la FAO prévoient que de nombreux pays devront payer plus cher leurs importations pour des volumes moindres et tablent sur une accélération de la hausse. En effet, les prix des céréales, sur le marché mondial, resteront soutenus par une très forte demande, l'expansion de la production des biocarburants et le faible niveau des stocks, estime la FAO. A en croire la FAO, le monde a rarement ressenti une telle préoccupation généralisée face à l'inflation des prix des produits alimentaires. Une inflation nourrie par des tarifs de fret exorbitants et des prix élevés à l'exportation. En outre, Les tarifs de fret maritime, qui s'avèrent actuellement plus importants que par le passé, ont modifié le circuit des échanges, plusieurs pays s'approvisionnent au plus près dans le but d'économiser sur les frais de transport. Si la dépréciation du dollar, par rapport aux principales devises, a amorti l'impact réel de la hausse des cours mondiaux au sein des économies de la zone hors dollar, elle a, par ailleurs, stimulé la demande en produits américains, affirment les experts la FAO. La production mondiale de blé a régressé de 28 millions de tonnes en 2006/2007, pour se fixer à 594 millions de tonnes, dont environ 35 millions de tonnes étaient constituées de blé dur et 559 millions de tonnes d'autres classes de blé. Les disponibilités mondiales pour tous types de blé ont baissé de 31 millions de tonnes, pour s'établir à 743 millions de tonnes, sous l'effet d'une production et de stocks de report réduits.Les pays d'Afrique du Nord, en particulier, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Libye, constituent des débouchés importants pour le Canada, car ils représentent, globalement, le plus grand marché pour le blé dur, mais pas celui du blé tendre du fait qu'il provient surtout de l'Union européenne et des Etats-Unis.La production mondiale nord-africaine de tous types de blé a progressé de 20% en 2006/2007, pour atteindre 18,5 millions de tonnes, celle du blé dur augmentant de 37% pour se fixer à 5,3 millions de tonnes. Cependant, les importations de blé ont diminué de près de 20% pour s'établir à 2,2 millions de tonnes, le niveau le plus faible depuis 1992-1993. En 2007-2008, la production de blé dur en Afrique du Nord devrait régresser de 10% et s'établir à 4,7 millions de tonnes, baisse due en grande partie à la sécheresse au Maroc, tandis que des rendements proches de la normale sont attendus en Tunisie et en Algérie. Par conséquent, les importations devraient augmenter de 2,4 millions de tonnes tout en demeurant inférieures à la moyenne décennale de 3 millions de tonnes.