Près de 500 salariés de GE-Alstom ont manifesté lundi devant le siège de l'entreprise à Levallois et sur le site de Massy pour protester contre le vaste plan de suppressions de postes annoncé en janvier par le conglomérat américain General Electric (GE) qui a racheté son pôle énergie, a-t-on appris de sources concordantes. A Levallois (Hauts-de-Seine), 200 à 300 salariés, selon la CFE-CGC, 200 selon la police, ont défilé sur la voie publique aux alentours du siège où ils se sont rassemblés à nouveau à l'appel de l'intersyndicale CFE-CGC, CGT et CFDT, avant un comité central d'entreprise qui doit se tenir jeudi. A Massy (Essonne), ils étaient environ 200 devant le bâtiment Alstom, selon la CGT, rejoints par quelques salariés de Grid (solutions de transmissions d'électricité) qui les ont accompagnés jusqu'à la gare où ils se sont à nouveau rassemblés. GE a annoncé le 13 janvier qu'il allait, dans les deux ans, supprimer 6.500 emplois en Europe, dont 765 en France, dans ses activités énergie. Le 21 janvier et le 17 février, quelques centaines de salariés avaient déjà manifesté à Levallois contre une "grosse casse d'emplois productifs". Les processus d'information-consultation prévus dans le cadre des différents plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévus pour chaque filiale devaient commencer hier, en dépit de la demande de report des syndicats et avant un CCE prévu jeudi à Levallois, selon Yann Le Meur de la CFE-CGC. Les syndicats s'inquiètent du manque de "stratégie industrielle" de GE. "On attendait un plan d'investissement massif, avancé pour justifier la vente d'Alstom, or il n'en est rien. GE ne se contente pas d'un plan d'ajustement, il se concentre sur les secteurs les plus rentables et abandonne des activités sensibles", a déploré Laurent Santoire, de la CGT, citant les secteurs d'activité chaudières, automatismes des salles de commande, traitement des fumées et capture de carbone. Une nouvelle mobilisation régionale est prévue le 18 mars au conseil régional d'Ile-de-France où les syndicats souhaitent rencontrer sa présidente LR, Valérie Pécresse. Une autre mobilisation, internationale, est prévue à Levallois le 8 avril, selon M. Santoire.