Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé vendredi qu'il installera à New Delhi un nouveau centre de formation pour pilotes et techniciens de maintenance, dont l'ouverture est prévue en 2018. "Airbus a retenu plusieurs sites appropriés à proximité de la zone aéroportuaire de Delhi, et entamera prochainement les négociations pour la finalisation des accords portant sur le terrain, les travaux de construction, et l'installation des simulateurs en 2017", a indiqué le groupe dans un communiqué, précisant que le site disposera dans un premier temps de quatre simulateurs d'A320. L'avionneur dispose déjà de quatre centres d'entraînement pour pilotes à Toulouse, Miami, Pékin et Singapour. Airbus, qui prévoit que l'Inde "aura besoin de plus de 1 600 avions passagers et cargo" d'ici 2034, dispose déjà d'un centre de formation en maintenance à Bangalore, où plus de 2 750 techniciens sont passés depuis 2007. Le futur centre de Delhi "disposera de la capacité nécessaire pour former plus de 8 000 pilotes et 2 000 techniciens de maintenance sur une dizaine d'années, à compter de 2018", précise le groupe.
Cession de la division d'électronique de défense Airbus Group va céder au fonds KKR sa division d'électronique de défense basée à Ulm en Allemagne pour 1,1 milliard d'euros, une transaction qui devrait être bouclée dans un an, a annoncé le géant européen de l'aéronautique. "Il s'agit d'un pas significatif dans la réorganisation du portefeuille d'activités annoncée par la division Airbus Defence and Space en septembre 2014", indique Airbus Group dans un communiqué. La transaction, qui est soumise au processus règlementaire classique, devrait être bouclée "au premier trimestre de l'an prochain", précise-t-il. Le groupe pourrait conserver une part minoritaire afin d'assurer une "transition en douceur" pour cette activité et ses 4 000 salariés. "C'est une excellente nouvelle pour notre processus Orlando (dans lequel s'inscrit cette opération, ndlr) qui visait à repositionner l'Electronique de défense pour le futur avec une issue excellente pour toutes les parties", a déclaré Bernhard Gerwert, le patron d'Airbus Defence and Space. "L'Electronique de défense est une activité solide et profitable avec un potentiel de croissance significatif", a-t-il ajouté. "Nous sommes convaincus que KKR et l'équipe de direction de l'Electronique de défense et ses employés vont continuer à bien développer cette activité." "Nous sommes ravis d'avoir été choisis en tant que meilleur partenaire pour l'activité d'Electronique de défense", a déclaré Johannes Huth, le patron de KKR Europe, Moyen-Orient et Afrique. "KKR va soutenir la croissance et le développement de la compagnie avec ses ressources financières, son réseau international", a-t-il ajouté. Le périmètre de cette activité, qui génère 1 milliard par an environ, inclut les capteurs militaires, les systèmes de guerre électronique, l'avionique et l'optronique. Elle emploie 4 000 personnes dans le monde. La décision de céder ces activités avait été annoncée à l'automne 2014 par Airbus Group dans le cadre de sa revue stratégique, afin de se concentrer sur les avions militaires et les missiles.
Nicolas Chamussy à la direction des activités spatiales Nicolas Chamussy, 48 ans, l'actuel directeur de cabinet du patron d'Airbus Group Tom Enders, a été nommé à la tête de l'entité "Space systems" d'Airbus Group, succédant à François Auque qui restera au sein du groupe comme conseiller, a annoncé vendredi l'entreprise. François Auque, 59 ans, qui était vice-président exécutif de Space Systems depuis la création de la division Defence and Space en 2014, regroupant les activités militaires et aérospatiales d'Airbus Group, "a dirigé avec succès les activités spatiales et satellites depuis la création du groupe", souligne l'entreprise dans un communiqué, ajoutant qu'il avait décidé "après 16 années à ce poste qu'il était temps pour lui de passer le relais". Avant de devenir le directeur de cabinet de Tom Enders, Nicolas Chamussy, était "cadre dirigeant du secteur de l'espace et de la défense", selon le communiqué précisant qu'il sera désormais "membre du Comité exécutif d'Airbus Defence and Space et rapportera à Dirk Hoke, CEO (directeur général, ndlr) d'Airbus Defence and Space". A compter du 1er juillet, François Auque, "qui restera au sein du groupe pendant encore deux ans", assurera "un rôle de conseiller, en soutien à de nouvelles initiatives technologiques en Europe et dans le domaine spatial". "Avec Nicolas Chamussy aux commandes, nos activités spatiales seront dirigées par l'un des cadres du groupe les plus talentueux et polyvalents de la nouvelle génération", a déclaré Tom Enders, cité dans le communiqué. "Depuis son entrée au sein du Groupe en 1999, Nicolas a excellé dans différentes fonctions de direction", a-t-il ajouté soulignant sa "très large expérience opérationnelle et internationale". "Soucieux de capitaliser au mieux sur l'impressionnante expertise industrielle et financière" de François Auque, il a indiqué lui avoir "demandé de rester (...) pendant encore deux ans pour nous soutenir activement dans la conduite de nouveaux projets technologiques en Europe et dans le domaine spatial" saluant son "travail remarquable" à la tête des activités spatiales et satellites M. Chamussy a débuté sa carrière en 1992 comme ingénieur dans le domaine spatial dans un laboratoire de l'US Air Force, il a ensuite travaillé pour la Direction générale de l'armement (DGA) sur la reconnaissance satellitaire en 1993, avant d'occuper des fonctions aux ministères de la Défense et des Finances.
"l'A380 a été lancé trop tôt" Le P-DG d'Airbus, Fabrice Brégier, a estimé vendredi que l'A380, le gros-porteur du constructeur aéronautique européen, avait "été lancé trop tôt (...) peut-être dix ans avant l'heure", après qu'Air France a remplacé ses derniers A380 commandés par des A350 plus petits. "Je crois que l'A380 a été lancé trop tôt. Il a été lancé peut-être dix ans avant l'heure", a déclaré M. Brégier sur France Inter, affirmant toutefois que le gros porteur d'Airbus, qui a effectué son premier vol en 2005, "est un avion fantastique". "Le marché n'est pas encore complètement là", a expliqué le patron d'Airbus, toujours convaincu de la pertinence d'un avion capable de transporter "entre 500 et 600 passagers". "Le marché aérien au niveau mondial va doubler de taille tous les quinze ans", porté par les pays en développement, et "on aura besoin de plus gros avions", a-t-il assuré. "On a déjà des aéroports saturés", a-t-il ajouté, citant les exemples de Londres, Hong Kong, New York et Los Angeles "où il y a beaucoup d'A380" M. Brégier a par ailleurs confirmé la décision d'Air France de convertir ses deux dernières commandes d'A380 en commande de trois A350-900, d'une capacité de 300 à 400 sièges. "Oui, c'est vrai", a-t-il reconnu, soulignant que la compagnie française détient déjà 10 A380 dont elle va "remettre à niveau les cabines pour les rendre encore plus attractives". "Pour moi c'est encore plus important", a-t-il commenté. L'A380 ne se vend pas très bien. Aucune commande de cet avion n'avait été passée pendant deux ans, avant que Téhéran, fin janvier, n'achète 118 appareils à Airbus, dont 12 A380.