Dans le cadre de la gestion des entreprises publiques, le Conseil de gouvernement a examiné un projet de redéploiement et de restructuration du secteur public marchand présenté par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar. Notons que cette révision du mode de gestion des entreprises appartenant au secteur public n'est pas la première du genre. Cette nouvelle réorganisation, a expliqué le ministre, permettra d'éviter la faillite des entreprises algériennes, d'atteindre un standard de compétitivité, et faire en sorte que ce secteur devienne productif. Après une évaluation globale de la situation institutionnelle et économique du secteur public marchand, porté sur notamment, le cadre de fonctionnement du secteur dont le respect des procédures légales, les insuffisances constatées dans les textes d'organisation de l'EPE, les critères de définition des portefeuilles, la situation économique et financière, avec pour objectif le rétablissement des entreprises dans une situation de viabilité, en recherchant l'efficience dans une économie mondialisée dominée par la compétitivité. Cette évaluation a permis, selon le communiqué du Conseil de gouvernement, d'identifier les dysfonctionnements et leurs causes en vue d'y apporter les correctifs nécessaires. Il était question également d'examiner ce redéploiement et cette restructuration à la lumière de l'expérience accumulée et des exigences de la stratégie industrielle, en tendant vers plus de productivité et de compétitivité de l'économie nationale. Selon la même source, il s'agit de poser les bases d'un redéploiement de l'appareil de production par une politique multidimensionnelle visant la reconstruction du tissu industriel et une relance significative de la production. Il y a lieu aussi de freiner l'érosion des capacités productives, de préserver les activités stratégiques et d'encourager la spécialisation dans les branches et filières où l'Algérie a des avantages absolus matériels et historiques. En outre, le Conseil de gouvernement a noté que la spécialisation implique l'existence d'entreprises compétitives, présentant un haut niveau de productivité d'autant que l'Algérie se trouve face à la problématique de création des conditions pour que les entreprises deviennent plus compétitives et développer d'autres branches. L'actionnariat de l'Etat a aussi été examiné en abordant la propriété "pour cerner avec plus de précision ce qui peut être une ambivalence des responsabilités des SGP qui sont chargées de la privatisation de leur portefeuille et en même temps de son développement. Il s'agissait de cerner les possibles contradictions que pourrait contenir cette double mission et d'approfondir l'idée de séparer les activités de gestion courante et de développement de l'entreprise, des activités de privatisation". Enfin , le communiqué parle d'un nombre de principes pouvant aider à fixer un nouveau cadre d'organisation du secteur public marchand sans donner plus de détail. Dans son diagnostic sur l'état des 322 EPE chapeautées par les SGP, M. Temmar a indiqué que 150 entreprises sont en situation de faillite, d'autres accusent des déficits financiers mais peuvent se relancer, et d'autres sont en bonne santé financière.