Le gouvernement a étudié, lors de son Conseil réuni hier, un projet portant restructuration du secteur commercial. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements reconnaît que «les entreprises publiques ne sont pas puissantes». S'exprimant hier, lors du point de presse hebdomadaire animé à l'ex-centre international de presse, Abdelhamid Temmar a dressé un tableau noir des entreprises publiques. En des termes clairs et nets, le ministre a admis que «la situation actuelle des entreprises publiques est défaillante». Et d'affirmer qu'elles ne sont ni productives ni compétitives. «Devant la concurrence imposée par les investisseurs étrangers, j'affirme que nos entreprises sont en danger». Afin de donner un second souffle aux entreprises publiques, le gouvernement a étudié, lors de son Conseil réuni hier, un projet portant restructuration du secteur public marchand. Selon le ministre, ce projet vise à promouvoir et à développer l'économie nationale. «Nous devons développer des branches et des filiales pour aller à la spécialisation de l'économie nationale», a souligné le ministre. Et d'enchaîner: «L'Algérie doit aller au marché international avec des entreprises très efficientes et compétitives afin de s'imposer parmi les meilleures entreprises sur le marché mondial.» Le deuxième point évoqué par le ministre a trait à «la nécessité de créer des entreprises qui permettent à notre économie de se structurer afin de faire face à la compétition». Dans le même sens, le ministre a évoqué la création des entreprises de partenariat. Il a cité en exemple la création d'une société mixte entre l'entreprise publique Enie et l'opérateur sud-coréen LG. «Nous sommes très bien partis avec l'entreprise LG pour développer une meilleure plate-forme électronique en Algérie». Selon la même source, LG procédera à la création d'un centre de recherche et d'étude en Algérie dans ce domaine. M.Temmar est revenu sur le processus de privatisation. Il a «démenti», en premier lieu, l'information selon laquelle le nombre des SGP sera réduit à 15. «Nous avons aujourd'hui 32 SGP», a-t-il affirmé. Le ministre a aussi déclaré: «Nous avons 992 entreprises publiques économiques, dont 322 relevant des SGP.» Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, le ministre persiste et signe que les hôtels El Djazaïr et El Aurassi «ne seront pas privatisés». Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, Abderachid Boukerzaza, a annoncé que le gouvernement a étudié, par la même occasion, un décret exécutif portant attribution des missions du conseil national consultatif des ressources en eaux.