Le 10e congrès du Front de libération nationale (FLN), officiellement convoqué par Amar Saâdani, SG du parti, pour les 28, 29 et 30 mai, est plus que jamais contesté par les redresseurs. Les représentants des deux ailes des redresseurs, menées par Abderrahmane Belayat et Abdelkrim Abada, désormais réunies, qualifient ce congrès d'"illégitime" et de "préfabriqué". Après la tenue d'une réunion, sous la houlette du sénateur et membre plus âgé du comité central du FLN, Salah Goudjil, les redresseurs qui se sont rapprochés à cette occasion, ont décidé de ne pas participer à ce congrès préparé "sur mesure" par le SG du parti qu'ils refusent de reconnaître. Un refus réitéré solennellement par les meneurs des membres du CC redresseurs, en l'occurrence Goudjil, Belayat et Abada, à l'occasion d'une conférence de presse conjointe qu'ils ont animée hier dans une villa à El-Biar, sur les hauteurs d'Alger. S'ils ont déjà eu à le vérifier, par le passé et à leurs dépens, les contestataires ne perdent pas espoir de voir la justice décider l'annulation du congrès annoncé par Saâdani, à l'occasion de la séance prévue pour mercredi prochain par la chambre administrative de Bir Mourad-Raïs auprès de laquelle les redresseurs ont déposé leur plainte. Ils souhaitent une intervention du président organique du parti, en l'occurrence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à qui l'appel a été renouvelé pour "sauver le parti du grave danger qu'il encourt et le remettre sur les bons rails". Selon eux, Bouteflika ne pouvait logiquement "accepter que l'histoire retienne que le FLN aura subi, de son vivant, un sort aussi lamentable que celui qui l'attend inévitablement si les choses restent en l'état". Pour sa part, Salah Goudjil lance aussi un appel au Président pour "intervenir afin de solutionner la crise qui menace le devenir du parti". Il exprime aussi son espoir de voir la justice "s'imposer" et le cadre légal l'emporter. L'appel des redresseurs sera-t-il enfin entendu par le président du parti, Bouteflika qui, pour d'aucuns, était derrière la venue de Saâdani à la tête du FLN ? Les redresseurs doivent-ils encore miser sur la justice qui, faut-il le rappeler, avait, le 29 août 2013, autorisé la réunion du CC convoquée par Saâdani, et ce, même qu'elle a été alors déclarée "illégale" par le Conseil de la nation ? Cette réunion du CC qui plus est, avait été marquée par la présence du ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh ! "à travers notre action que nous comptons mener jusqu'au bout, tout le monde se dévoilera", se sont contentés de répondre les conférenciers à ces deux questions. F.A