La Bourse suisse a entamé la semaine avec le frein à main tiré et elle reste dans le rouge en milieu de séance. La tentative de reprise des premières minutes de transactions n'a été qu'un feu de paille. D'importantes décisions de politique monétaire sont attendues et, d'ici là, la prudence est de mise pour les investisseurs. L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a par ailleurs déçu et les prix du pétrole sont à la baisse, ce qui plombe l'envie d'acheter des actions. Mercredi, la Banque du Japon (BoJ) fera part de son appréciation de la politique monétaire et la Réserve fédérale américaine (Fed) fera de même. C'est surtout les décisions et informations en provenance de la Fed qui seront au centre de l'attention, dans l'optique d'une possible hausse de taux en juin. Sinon, le front des nouvelles est peu animé ce lundi et la saison des résultats trimestriels ne reprendra de l'élan que mardi. Vers midi, le SMI cédait 0,18% à 8094,75 points, le SLI 0,22% à 1243,59 points et le SPI 0,26% à 8659,60 points. Sur les trente blue chips, 18 reculaient et douze avançaient. Les deux poids lourds pharma Novartis et Roche retenaient l'attention. Selon la "SonntagsZeitung", Novartis travaille à la vente de sa participation dans Roche. Depuis quelque 15 ans, Novartis détient un tiers des actions au porteur Roche avec droits de vote. Au cours actuel, cette participation vaut 13,5 mrd CHF. Novartis gagnait 0,5%. Le cas échéant, la transaction entraînerait une dilution pour Novartis, car le groupe perdrait les dividendes réguliers de Roche, a commenté un analyste de Barclays. Dans l'ensemble toutefois, une telle opération serait judicieuse. Le bon de jouissance Roche, qui ne comporte pas de droit de vote, reculait de 0,9%. Les observateurs estiment qu'un paquet d'actions au porteur comme celui détenu par Novartis absorberait la demande de bons de jouissance durant un certain temps. La porteur Roche reculait de 0,7%. En tête du SMI, Actelion gagnait 2,1% après un commentaire positif de JPMorgan. A l'autre bout de l'échelle, LafargeHolcim perdait 2,1%: Goldman Sachs a réduit la recommandation pour le cimentier à "neutral" en raison de la performance récente de l'action, qui s'est massivement reprise depuis sont creux de février. Les analystes de la banque US estiment que l'action est désormais à sa juste valeur. Après avoir nettement reculé la semaine passée, les valeurs du luxe Richemont (0,8%) et Swatch (0,1%) étaient en reprise. Galenica (+0,5%) gagnait aussi du terrain. Vifor Fresenius Medical Care Renal Pharma, société commune de Galenica et Fresenius Medical Care, a fait parvenir à l'Agence européenne des médicaments (EMA) une demande d'homologation du médicament Patiromer contre l'hyperkaliémie. Un pas attendu, selon les analystes. Aux bancaires, Credit Suisse perdait 1,3%. Avant l'assemblée générale de vendredi, une certaine fronde se fait sentir. Les montants des dédommagements prévus pour les top-managers font débat et des plaintes collectives menacent en relation avec les dernières augmentations de capital et des objectifs de bénéfices, qui ne seront pas atteints. UBS reculait de 0,3% seulement. Dans une interview, le président d'ABB Peter Voser a souligné que le groupe ne se laisse pas mettre sous pression par l'actionnaire activiste Cevian. Le président avait déjà tenu de tels propos devant l'assemblée générale la semaine passée. L'action ABB cédait 1,2%. Cette semaine Lonza (+0,5%), Geberit (-0,8%), Schindler (+0,7%), Clariant (-1,0%) et Swiss Re (-0,3%) publieront leurs résultats trimestriels. Sur le marché élargi, Ascom a nommé Holger Cordes directeur général (CEO), en remplacement de Fritz Mumenthaler, qui quitte l'entreprise après cinq années passées à sa tête. Des observateurs en déduisent que la division à problèmes Network Testing pourrait être séparée du groupe ou vendue plus vite que prévu. L'action Ascom cédait 0,6%. BCV (-4,5%), Comet (+0,9%), Emmi (-1,1%) et Lindt & Sprüngli (bp: -1,2%) sont traitées hors dividende. Lastminute.com montait de 2,9%. Ces derniers jours, trois top-managers ont acheté pour 360'000 CHF d'actions de leur société.
Le SMI en baisse, les investisseurs dans l'attente de la Fed Après avoir accroché la barre des 8100 points vendredi à la clôture. Les impulsions étaient limitées en raison d'un agenda très pauvre en nouvelles d'entreprises et macroéconomiques. Wall Street a terminé sans direction la semaine dernière, tandis que Tokyo a fini en baisse. Les investisseurs resteront sur la retenue d'ici la fin de la réunion mercredi soir du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), mais les économistes ne s'attendent pas à ce que l'institut d'émission relève ses taux directeurs avant juin, a rappelé John Plassard de Mirabaud Securities. Un autre événement suivra jeudi avec la publication du produit intérieur brut (PIB) américain au 1er trimestre, qui donnera des indications sur la santé de la première économie mondiale. En Suisse, la saison des résultats trimestriels se poursuivra avec une accélération mardi et jeudi. Le SMI reculait de 0,39% à 8079,11 points, le SLI lâchait 0,29% à 1242,76 points et le SPI abandonnait 0,32% à 8654,22 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 12 montaient, une était stable et 17 reculaient. Roche (-1,4%) souffrait de rumeurs sur une éventuelle cession par Novartis (+0,1%) de sa participation de 33,33% dans son homologue bâlois. La "SonntagsZeitung" cite comme sources des milieux proches du conseil d'administration et des milieux bancaires. Trouver une solution pour le paquet de titres Roche serait une priorité pour le président de Novartis, Jörg Reinhardt, selon le journal dominical. Le patron de Roche, Severin Schwan, a par ailleurs affirmé dans la "NZZ am Sonntag" ne pas craindre de perdre plusieurs brevets, alors que le groupe rhénan est confronté à l'expiration des brevets des anticancéreux Mabthera, Herceptin et Avastin. Le troisième poids lourd Nestlé (-0,3%) évoluait dans la moyenne. Actelion (+1,5%) profitait d'un relèvement d'objectif de cours par JPMorgan à 165 CHF, contre 42 CHF précédemment. Vifor Fresenius Medical Care Renal Pharma, société commune de Galenica (+0,1) et Fresenius Medical Care, a fait parvenir à l'Agence européenne des médicaments (EMA) une demande d'homologation du médicament Patiromer contre l'hyperkaliémie. Chez ABB (-1,0%), le président Peter Voser a affirmé dans la "NZZ" ne pas se laisser mettre sous pression par l'investisseur financier suédois Cevian. Ce dernier a récemment présenté une expertise de la société de conseil Boston Consulting Group, qu'il a chargée de trouver d'éventuels acheteurs pour le segment Energie d'ABB. LafargeHolcim (-2,3%) subissait quant à lui un abaissement de recommandation à "neutral", contre "buy" auparavant, par Goldman Sachs. Clariant (-1,5%), Swiss Re (-0,6%), Geberit (-0,3%), Lonza (+0,1%) et Schindler (+0,5%) vont dévoiler cette semaine leur performance trimestrielle. Credit Suisse (-0,4%) et UBS (-0,2%) évoluaient dans la tendance générale. Sur le marché élargi, le spécialiste des réseaux Ascom (stable) a nommé Holger Cordes directeur général (CEO), en remplacement de Fritz Mumenthaler, qui quitte l'entreprise après cinq années passées à sa tête. La Banque cantonale vaudoise (-4,9%), Comet (+1,0%), Emmi (-1,0%) et Lindt & Sprüngli (BP: -0,6%) étaient traités hors dividende.
Tokyo met fin à sa série positive (Nikkei -0,76%) La Bourse de Tokyo a marqué le pas lundi après quatre séances positives, prudente à l'aube d'une semaine riche en résultats d'entreprises et annonces économiques, avec une décision jeudi de la Banque du Japon (BoJ). Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,76% (-113,19 points) à l'issue des échanges, à 17.439,30 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,40% (-5,67 points) à 1.401,83 points. Sur le volet des changes, le dollar s'affichait autour de 111,10 yens, contre 110,36 yens vendredi à la fermeture, et l'euro à 124,95 yens, contre 124,71 yens, mais ce repli du yen, favorable aux affaires des groupes exportateurs, n'a pas suffi à doper la place tokyoïte. "Nous avons beaucoup d'événements importants à venir et de nombreux résultats d'entreprises", a commenté pour l'agence Bloomberg Hiroaki Hiwada, analyste chez Toyo Securities. Dans l'attente, les investisseurs se sont montrés sur la réserve. Une salve de statistiques doivent être publiées jeudi (inflation, consommation des ménages, production industrielle, chômage), juste avant le verdict de la BoJ, qui pourrait renforcer son soutien à l'économie selon 23 des 41 analystes sondés par Bloomberg. Auparavant, les débats de la Réserve fédérale américaine (Fed) seront suivis de près: elle ne devrait pas relever ses taux, mais laisser la porte ouverte à un resserrement du crédit en juin. "La Bourse de Tokyo a fortement grimpé la semaine dernière, retrouvant ses niveaux de début février, par conséquent nous assistons à des prises de bénéfices", a ajouté M. Hiwada.