L'Algérie est aujourd'hui un pays en pleine effervescence, et le champ de l'investissement ne cesse d'apporter ses fruits au vu des entreprises étrangères qui s'y installent et développent des succursales à travers tout le pays. Sachant que le développement économique de l'Algérie a connu une accélération significative au cours des cinq dernières années, avec une croissance exceptionnelle digne des pays émergents, les investisseurs, notamment émiratis et égyptiens, se bousculent au portillon. En effet, les investissements arabes en Algérie ont atteint cette année 35 milliards de dollars. Le groupe Emaar compte investir à lui seul, 25 milliards de dollars. Autrement dit, notre pays compte atteindre 40 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) en 2008. Il faut dire que l'Algérie compte sur les investisseurs arabes pour booster un peu plus l'économie nationale en pleine mutation, d'autant plus que les opérateurs européens se sont limités à l'investissement dans les hydrocarbures, cela au moment où l'Algérie cherche à sortir de sa dépendance du pétrole. Pour leur part les Emiratis réaffirment de plus en plus leur volonté d'investir en Algérie. Ces derniers s'intéressent de près à l'agriculture et l'industrie tout en gardant un intérêt tout particulier pour les services. Pour ce qui est du groupe de l'immobilier Emaar, celui-ci prévoit la restructuration de la gare Agha", au centre d'Alger, qui devra accueillir 80 000 voyageurs par jour avec un hôtel, un centre commercial et trois tours de bureaux de 9, 15 et 18 étages. En second lieu, la baie d'Alger, considérée comme l'une des plus belles du monde, aura des marinas, des canaux, plus de 4 kilomètres de front de mer, des hôtels luxueux, des bureaux et des appartements haut standing, ainsi qu'une "cité technologique" dans la nouvelle ville de Sidi Abdelah. En attendant la réalisation des grands projets initiés par le groupe émirati tel Emaar, et le groupe Moubadalate qui projette de réaliser une usine d'aluminium à Beni Saf avec un investissement de 5 milliards de dollars, c'est au tour d'un autre groupe, El Qudra, de venir prospecter les opportunités d'investissement en Algérie. Celui-ci entend réaliser divers projets dans différents domaines, notamment les services, l'agriculture, la pêche et l'industrie. Ainsi, le secteur portuaire intéresse au plus au point les Emiratis, notamment Dubaï Port World qui devrait se charger de la gestion des conteneurs au port d'Alger. Il faut savoir aussi que l'Egypte est le premier investisseur arabe hors hydrocarbures en Algérie, celui-ci est très présent dans le domaine du bâtiment ainsi que dans le secteur des télécommunications à l'instar Orascom construction, Orascom Telecom Algérie qui arrive largement en tête avec un investissement de 2,7 milliards de dollars. Et d'autres entreprises qui viennent de s'installer et de participer aux différents projets de développement, notamment après la visite de la délégation des hommes d'affaires égyptiens ainsi que du ministre de l'investissement au cours de laquelle plusieurs contrats ont été signés. Trois grands projets d'investissement hors hydrocarbures devraient être finalisés en 2008, dont celui du groupe El Ezz Steel pour la production de rond à béton dans la région de Bellara, à Jijel, pour un montant de 750 millions de dollars US, la reprise de la cimenterie de Djelfa par le groupe ASEC avec un investissement de 13 millions de dollars, dont les accords seront signés courant 2008 ou au plus tard début 2009, et enfin, le projet Sorfert de partenariat entre Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants, dont le montant est de 2,1 milliards de dollars.