Suite à la libération de dix militaires maliens détenus depuis fin août au nord du Mali, dimanche soir, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien a rendu publique lundi une déclaration dans laquelle il affirme que l'Algérie, en sa qualité de facilitateur, exprime sa grande satisfaction pour "cet heureux aboutissement" qui s'inscrit dans le cadre du processus de stabilisation et de sécurisation de la région du nord du Mali. Le communiqué souligne que l'Algérie se félicite de ce dénouement "positif" qui renforce la politique de dialogue et de paix, incarnée par le président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré. Il ajoute que cet épilogue témoigne de l'esprit de responsabilité et de l'engagement des autres parties pour le retour de la quiétude et de la concorde dans le septentrion malien. Cela confirme également la ferme détermination à poursuivre les efforts et à oeuvrer davantage au raffermissement des relations fraternelles et amicales qui existent entre les deux pays . Rappelons que la visite d'Etat du président Amadou Toumani Touré, en novembre dernier, à l'invitation du président Abdelaziz Bouteflika, a constitué un moment fort pour "la densification et la consolidation des liens séculaires entre les deux pays frères". En outre, l'Algérie réitère son engagement à poursuivre ses efforts et à accompagner le Mali pour le parachèvement du processus de règlement, conformément à l'esprit et à la lettre de l'accord d'Alger du 4 juillet 2006, entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement. En vertu de cet accord, plusieurs éléments du mouvement ont été intégrés au sein de l'armée malienne, alors que d'autres attendent toujours l'application des clauses de l'accord. Il y a lieu de préciser que le comité de suivi de cet accord, installé en août dernier, est chargé de procéder à une évaluation de la mise en oeuvre de l'accord d'Alger, depuis sa date de signature, et d'établir des rapports périodiques sur son application. Un premier groupe d'otages, cinq civils et deux militaires, avaient été libérés en septembre dernier grâce à la facilitation algérienne sollicitée par le gouvernement malien. Par ailleurs , l'Algérie a exprimé, dans une déclaration rapporté par l'APS selon une source diplomatique algérienne à Bamako, son "ferme souhait" de voir le reste des détenus maliens libérés dans les meilleurs délais possibles, conformément à la volonté du gouvernement malien et des autres parties . A rappeler que les détenus ont été remis dimanche, à la frontière algéro-malienne, au chef de daïra de Tinezaouatine, M. Krid Mahfoud, représentant de la facilitation algérienne. Pour sa part, le représentant algérien les a remis, à son tour, au représentant du gouvernement malien, le colonel Eloi Togo, au cours d'une cérémonie. Lors de cette dernière, M.Togo s'est déclaré, "très satisfait de voir la ligne du dialogue aboutir à ce dénouement heureux", tout en exprimant son souhait de voir les autres détenus libérés "dans un proche avenir"par le Mouvement nord Mali pour le changement (MNMC). A rappeler, à ce titre, que Hama Age Sid Ahmed, avait indiqué vendredi à la radio nationale que "la décision de procéder à la libération d'une partie des otages maliens est une initiative du mouvement qui veut faire un geste pour débloquer le processus de négociations avec le gouvernement malien". Il s'agit d' "une dizaine des 34 prisonniers militaires maliens retenus depuis fin août".