Une trentaine de garanties de crédits à l'investissement ont été accordées par la Caisse de garantie des crédits à l'investissement (CGCI) au 30 novembre 2007, pour un montant de quelque 700 millions de dinars, selon le directeur général de la caisse, M. Amar Daoudi. Le nombre global des dossiers déposés à la CGCI à la même date est estimé à 80 soit quelque 2 milliards de dinars. M. Daoudi a déclaré qu'une bonne partie des dossiers est en cours d'examen alors que d'autres ont été rejetés pour motifs de manque d'informations ou de complément de dossier. La caisse de garantie des crédits d'investissements (CGCI) a été créée pour soutenir l'investissement et l'une de ses principales missions sera de lever l'un des obstacles majeurs qui retardent l'émergence d'un tissu de PME performant en Algérie. Dotée d'un capital social de 20 milliards de dinars (détenu à 60% par le Trésor public et les 40% restants répartis dans un premier temps entre les banques publiques), cette société par actions a pu garantir, dès la première année, environ 6 000 projets de financement des PME. En effet, l'importance de son assise en fonds propres en fait une institution de premier rang en Algérie en termes de capacités d'engagement. La mise en place ces toutes dernières années des instruments de garantie des crédits d'exploitation et d'investissement (FGAR et CGCI) permettra aux PME d'accéder aux crédits dont elles ont besoin pour mener leurs activités et même les étendre. La création de cette caisse répond à une stratégie des pouvoirs publics, dont l'objectif prioritaire est d'améliorer sensiblement l'environnement de l'investissement des PME en leur facilitant leur financement par les établissements de crédit. Jusqu'à présent, en effet, les contraintes d'accès aux sources de financement bancaire constituent l'un des obstacles majeurs qui retardent l'émergence d'un tissu de PME performant. Le banquier considère que le financement des PME est très risqué. Selon les chiffres, le taux d'échec dans le financement de la création d'entreprise est de l'ordre de 30 à 40%. Aussi, lorsque le projet se solde par un échec et que la banque créditrice engage le processus de réalisation des sûretés, cette dernière ne récupère, dans la plupart des cas, que moins de 20% de la créance impayée et ce, sans compter la lenteur des procédures juridiques pouvant entraîner des contentieux allant jusqu'à dix années. La mise en place, avec l'appui d'une expertise internationale grâce au concours du programme européen MEDA, ce système de garantie des crédits d'investissement des PME, permet aux banques et autres établissements de crédits de bénéficier d'une couverture du risque plus importante que celle fournie par les sûretés en termes de délais de mobilisation et de coût.