Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a lancé lundi depuis Bouira un nouveau dispositif pour l'économie de l'eau et de lutte contre le gaspillage de ce liquide vital, précisant qu'il a été déployé sur le terrain des brigades de surveillance relevant de l'Algérienne des eaux (ADE) à travers notamment les grandes villes du pays. "Ces brigades sont actuellement installées, dans un premier temps, au niveau des grandes villes avant qu'elles soient généralisées et mises en places dans 44 wilayas du pays où l'ADE gère l'économie de l'eau", a déclaré le ministre lors d'un point de presse tenu en marge de sa visite dans la wilaya de Bouira, où il a inspecté plusieurs projets relevant de son secteur. "Ce dispositif est nouveau. Il a été mis en place il y a quinze jours pour (veiller à) économiser l'eau dans notre pays", a expliqué M. Ouali à la presse, avant d'appeler toutes les parties concernées, notamment les brigades de surveillances relevant de l'ADE, à s'impliquer davantage sur le terrain et être tout près du citoyen en vue de l'aider à résoudre les problèmes relatifs aux fuites d'eau ou à toute défaillance du réseau d'AEP. Après avoir visité la station de pompage de Djebahia, où il a procédé à la mise en service symbolique du système d'alimentation en eau potable des localités de Ain Lazra, Ben Haroun et de villages limitrophes à partir du barrage Koudiet Acerdoune, dont le lancement officiel a eu lieu il y'a déjà un mois de cela, le ministre a souligné l'impératif pour ces brigades d'intensifier le travail de proximité et d'être efficaces sur le terrain en vue d'œuvrer sérieusement à l'économie de l'eau. "Ce nouveau dispositif a été créé pour raffermir le travail de proximité et pour bâtir une relation de confiance et de solidarité avec le citoyen", a précisé M. Ouali qui a visité une exposition de matériels d'intervention de ces brigades et autres équipements techniques. Inscrit dans le cadre de la politique du Président de la République visant à préserver les importants acquis réalisés dans ce secteur vital, ce mécanisme "doit être concrétisé réellement sur le terrain avec une meilleure qualité d'intervention et de service", a-t-il martelé devant les directeurs des ADE de Bouira, Tizi Ouzou et de Bordj Bou Arréridj. Selon les explications fournies par le ministre, les brigades de l'ADE pourront progressivement contrôler les réseaux d'AEP dans les autres communes où l'eau est gérée par la municipalité. Elles peuvent même surveiller les réseaux d'assainissement et être en parfaite coordination avec l'Office national d'assainissement pour toute éventuelle intervention, a-t-il dit. L'Etat a mis en place ce dispositif en vue de préserver les réalisations qu'a connues le secteur ces dernières années et ce dans le cadre des différents programmes du Président de la République Abdelaziz Bouteflika. "D'ailleurs, une enveloppe de 50 milliards de dollars a été consacrée uniquement pour l'eau en Algérie ces dernières années. Pas moins de 360 milliards de dinars ont été destinés à la modernisation des réseaux d'eau potable (AEP) à travers le territoire national. "Il s'agit d'importants investissements qui doivent être préservés", a-t-il insisté.
L'image de l'administration locale doit changer L'image de l'administration locale chargée de l'environnement "doit changer et être adaptée à la réalité du terrain", a insisté lundi à Bouira le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, lors d'une rencontre avec les cadres de son secteur. "L'image de l'administration locale (de l'environnement) doit changer. Et l'administration ne doit pas uniquement rester à signer des études d'impact sur l'environnement", a souligné M. Ouali, appelant tous les responsables concernés à s'impliquer davantage sur le terrain pour consolider le travail de proximité et préserver l'environnement du pays objet de différentes menaces émanant notamment des usines, d'entreprises industrielles, commerciales et administratives ainsi que de citoyens. "J'ai interpellé tous les établissements du secteur en vue de les impliquer dans cette problématique qui nous concerne tous", a indiqué le ministre au cours de cette rencontre tenue à la salle des conférences du centre de la formation professionnelle de Draâ El-Bordj de la ville de Bouira. M. Ouali a instruit les différents représentants de l'administration locale chargée de l'environnement d'être sur le terrain en vue de s'enquérir de la réalité et penser à plusieurs questions environnementales comme le tri sélectif des ordures, et les centres d'enfouissements techniques (CET), ainsi qu'au recouvrement des textes industrielles et à la lutte contre toute activité illicite et polluante. "Revoyez vos organigrammes et organisez-vous en conséquence", a lancé le ministre à l'adresse des responsables du secteur de l'environnement. "Le tri sélectif devra être une réalité pour protéger notre environnement qui ne cesse de subir les affres de la pollution causée en grande partie par l'être humain dans les usines, les entreprises industrielles, commerciales et administratives", a-t-il relevé dans ce contexte. Le ministre a sommé les responsables chargés de l'environnement à penser dorénavant et sérieusement à trouver des solutions aux problèmes des ordures et toutes sortes de déchets solides et/ou liquide, dont, entre autres, la réalisation de stations d'épuration des eaux usées qui se déversent dans la nature, la mise en place d'équipements et matériels pour protéger l'environnement et lutter contre la pollution. La concrétisation de ce projet, a souligné M. Ouali, devrait commencer dans les entreprises publiques et privées afin de donner l'exemple au citoyen qui, lui aussi, "doit s'habituer à cet acte civique et (acquérir) culture environnementale", a-t-il dit. Le ministre a chargé d'ailleurs un des responsables du secteur de veiller notamment à la désignation d'un délégué chargé de l'environnement au sein de toute unité ou usine pour £uvrer à la protection du milieu de toute menace. Dans ce cadre, une campagne de sensibilisation sera menée prochainement dans les écoles, dans les mosquées ainsi que dans certaines entreprises et sociétés afin d'inculquer aux gens la culture du tri sélectif et la protection de l'environnement en général. Par ailleurs, le ministre a incité les responsables du secteur des ressources en eau, présents à cette rencontre, à œuvrer, eux aussi, à l'amélioration des services et sortir du bureau en vue de voir la réalité sur le terrain, tout en appelant à cet effet à la réhabilitation du rôle du subdivisionnaire. "Je ne veux plus de fuite de responsabilité, ni de l'eau", a-t-il mis en garde.