Faut-il attendre que le gouvernement élabore les amendements nécessaires des codes communal et de wilaya pour que les APC issues des élections locales du 29 novembre dernier entament leurs fonctions liées à la gestion des préoccupations des citoyens ? Pourtant, certains partis ont refusé l'amendement des codes susmentionnés avant les élections.C'est un fait, plusieurs APC restent bloqués et le chiffre de 500 donné par le président du MSP en témoigne. Les partis qui sont les premiers concernés par la gestion des APC ont fait preuve d'"égoïsme politique" avec le refus des uns et des autres de former des alliances pour que l'APC marche, en l'absence d'une culture de la gestion commune et du principe que l'APC est avant tout au service des citoyens et que c'est un travail d'ensemble. Selon certains observateurs, le retard accusé dans la promulgation des nouveaux codes communal et de wilaya (CCW) pose un problème de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Il faut rappeler que ces amendements ont été annoncés depuis 10 ans afin de donner plus de prérogatives aux maires et garantir une meilleure gestion des affaires locales même si l'appel à l'amendement est devenu plus urgent ces deux dernières années, après le constat fait sur la situation des communes alourdies par les dettes qui s'accumulent et l'arrêt de plusieurs projet relatifs au développement local. Le développement local est ainsi sacrifié sur l'autel des considérations partisanes. Pour sa part, le gouvernement a préféré rester au stade d'observation et attend plus d'efforts de la part des partis politiques afin de régler ce problème. C'est d'ailleurs ce qu'a déclaré le ministre de la Communication, M. Abderrachid Boukerzaza, lors de son rendez-vous de presse hebdomadaire tenu, mardi au CIP. Il a, en outre, indiqué qu'"il n'existe aucune disposition, à l'heure actuelle, afin de régler le problème des APC bloquées" sans s'attarder sur la manière avec laquelle ces mêmes formations arriveront à s'entendre sur l'installation des conseils communaux. Néanmoins, le ministre a indiqué que "cette situation conforte l'idée d'amendement de ces codes". De son côté, le ministre de l'Intérieur a révélé que seuls 21 présidents d'APC issus des joutes électorales du 29 novembre 2007 ne sont pas encore installés, sans préciser les causes exactes de ce blocage. En apportant un démenti cinglant à l'information selon laquelle 500 nouveaux maires ne sont pas encore investis, il a demandé aux nouveaux élus d'établir un programme pluriannuel qui s'étalera sur le mandat de cinq ans et selon les priorités et les besoins des citoyens. "Nous avons la chance d'avoir une composante très jeune et instruite au niveau des collectivités locales. L'État est là pour les accompagner pour créer une symbiose dans la gestion des affaires courantes et des grands projets". Le ministre, qui a mis l'accent sur l'amélioration des conditions des citoyens, a exprimé la fierté de l'État algérien sur les progrès et la transparence observés lors des dernières élections.