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Gouvernement d'union tunisien : Et que le travail commence !
Publié dans Le Maghreb le 30 - 08 - 2016

Il semble que beaucoup de travail attend le gouvernement d'union tunisien de Youssef Chahed, qui a pris ses fonctions hier et devra rapidement donner des gages sur sa capacité à redresser un pays au bord de l'asphyxie économique cinq ans après la révolution. La cérémonie de passation de pouvoirs entre les chefs du gouvernement sortant Habib Essid et du nouveau chef du gouvernement d'union nationale Youssef Chahed s'est déroulée hier, au Palais Dar Dhiafa à Carthage,en présence des pré- sidents des partis politiques représentés à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et signataires du Document de Carthage, les présidents des instances et organisations nationales, le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, les vice-présidents de l'ARP, les présidents des groupes parlementaires, les anciens chefs de gouvernement ainsi que des personnalit és nationales. Rappelons que, le chef du gouvernement et les membres de son cabinet ont prêté serment, samedi, devant le président de la République. Issu du parti Nidaa Tounes fondé par le président Béji Caïd Essebsi, M. Chahed, est le plus jeune Premier ministre de l'histoire moderne de la Tunisie, un libéral, disposé à mener sa mission compte plusieurs atouts, outre sa jeunesse. Féminisé et rajeuni, son gouvernement a confortablement obtenu la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), vendredi soir, avec 168 voix sur un total de 217 députés. Surtout, le discours offensif du nouveau Premier ministre a reçu un écho favorable, laissant entrevoir un frémissement positif. En résistant la semaine derni ère aux pressions des partis alliés qui lui demandaient de revoir la composition de son équipe, Youssef Chahed a par ailleurs envoyé un message d'autorité. Mais le septième Premier ministre de l'aprèsr évolution va devoir combattre le sentiment de désenchantement d'une population lasse des crises à répétition depuis 2011. De nombreux Tunisiens ont relevé que le sombre diagnostic économique et social livré aux députés avait déjà été établi par certains de ses pré- décesseurs, sans que cela ne change le cours des choses.
PLUSIEURS PRIORITES
Les priorités sont notamment la lutte contre le chômage, la corruption et le terrorisme. Sur ce dernier point, Youssef Chahed a choisi la continuité en confirmant les titulaires de l'Intérieur (Hédi Majdoub) et de la Défense (Farhat Horchani). Après une série d'attaques jihadistes sanglantes qui ont ravagé le secteur touristique, ces deux ministres ont pu se prévaloir de l'accalmie actuelle. Pour le reste, "ce gouvernement c'est celui de +minuit moins le quart+. Difficile de dire s'il va avoir le temps de prouver son efficacit é", dit le politologue Slaheddine Jourchi, selon qui "les indicateurs actuels donnent l'impression que l'échec est plus proche que la réussite". "Est-ce que M. Chahed pourra mettre en place une trêve sociale?", s'interroge-t-il notamment. En effet, la premi ère des tâches du cabinet Chahed sera effectivement de s'atteler à la relance de l'appareil productif tunisien, notamment l'industrie du phosphate, miné par les conflits sociaux. Ala faveur des larges négociations menées cet été, le gouvernement "d'union nationale" compte en son sein deux anciens membres du puissant syndicat UGTT... ce qui à lui seul n'est toutefois pas un gage de réussite. Car malgré l'appellation de son gouvernement "d'union nationale", Youssef Chahed sera loin de pouvoir s'appuyer sur un climat de concorde.
L'OBTENTION DE LA CONFIANCE DES CHÔMEURS, UN AUTRE DEFI
L'opposition a déjà annoncé la couleur. "Vous obtiendrez la confiance de l'ARP mais pas celle des chômeurs et des pauvres!", a asséné vendredi le député du Front populaire (FP), Ammar Amroussia. Au sein même du gouvernement, M. Chahed devra gérer une coalition hétéroclite dont l'une des marques de fabrique reste l'alliance contre-nature entre Nidaa et les islamistes d'Ennahda, première force au Parlement. Faute d'embellie rapide -- les prévisions de croissance pour 2016 restent inférieures à 2% --, le gouvernement s'oriente en outre vers un délicat programme d'austé- rité, alors que le pays a dû recourir au printemps à un nouveau prêt du Fonds moné- taire international (2,8 milliards de dollars sur 4 ans). "Nous serons tous amenés à faire des sacrifices. Si rien ne change d'ici 2017, nous procé- derons à l'austérité", a prévenu Youssef Chahed. Autre défi à court terme: la réussite de la grande conférence des bailleurs et investisseurs, prévue en novembre à Tunis, à laquelle 70 pays participeront. Si le pays jouit d'une sympathie certaine, notamment en Europe, depuis qu'il s'est engagé sur la voie de la démocratie, il n'est pas parvenu jusque- là à attirer les investisseurs. Les projets de coopération, eux, se concrétisent au compte-goutte. Enfin, Youssef Chahed, devra vite améliorer le quotidien des 11 millions de Tunisiens, confrontés aux infrastructures déficientes et au manque global d'entretien de l'espace public. L'une des clés réside dans la tenue des premières municipales de l'après-révolution, les villes étant gérées depuis 2011 par de simples "délégations spé- ciales", en charge des affaires courantes. La date de mars 2017 semblait se dégager, mais l'instance électorale a indiqué début août que ce délai serait impossible à tenir: la loi devant régir le scrutin est toujours en attente d'adoption.
LES QUESTIONS ECONOMIQUES THÈME DE JOURNEES D'ETUDES
D'autre par, et toujours concernant le volet économique dans ce pays voisin, victime des crises socio-économiques et politiques qui se poursuivent depuis le déclanchement du printemps arabes qui a frappé cette belle saison de l'année par en un ouragan très violant, où ses effet se sont étaler dans plusieurs pays de la région. Le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, a souligné, dimanche, à l'ouverture des journées d'études parlementaires à Hammamet, l'importance de cet événement dans le renforcement de la connaissance des députés des défis auxquels fait face le pays, notamment les questions liées à l'économie et aux finances.S'exprimant au démarrage de la conférence parlementaire sur "les équilibres financiers face aux échéances de l'étape" dont les travaux se poursuivront pendant deux jours, le président de l'ANC a également relevé que ces journées constituent un excellent espace pour approfondir le débat autour de ces questions. En présence d'experts, ces journées devront anticiper la préparation des députés pour la concrétisation des choix du pays pour la période à venir, notamment en ce qui concerne l'examen des projets de loi et leur approbation, a-t-il encore dit. Selon Ennaceur, "la question de l'endettement, le financement de l'économie et l'investissement extérieur conduisent impérativement à s'interroger, entre autres, sur notre capacité d'endettement et la façon avec laquelle devrait être traitée la nouvelle situation dans le pays". Il serait aussi question de savoir "à quel point les investissements extérieurs et les aides des pays amis, répondent aux besoins réels du pays et à la volonté commune de faire réussir le processus démocratique", a-til expliqué. Les journées d'études parlementaires prévoient une série d'interventions autour des "Finances publiques pour 2016, entre les dangers de la chute et la réforme inévitable", "l'endettement public: à quel point serait possible d'éviter ses retombées sur les générations futures", "le financement de la sécurité sociale: réalité et perspectives", "la politique de change du dinar et ses conséquences économiques et sociales" et "le financement de l'économie".


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