De nouvelles mesures sont actuellement en gestation pour booster le marché de l'immobilier en Algérie. Le débat vient d'être ouvert récemment sur les modalités nécessaires à mettre en œuvre afin d'aboutir à l'allègement des mesures administratives et financières dans la perspective de faciliter l'accès au logement. De ce fait, il est question de bonifier les taux d'intérêt pour l'acquisition de logements. A cet égard, les concertations sont d'ores et déjà ouvertes entre les banques publiques et les pouvoirs publics pour la négociation des possibilités de la mise en place des mesures d'octroi de crédits bancaires à faible taux d'intérêt au profit des cadres de l'Etat et des fonctionnaires désirant acquérir un logement dans le cadre des différents dispositifs mis en place par le gouvernement. Dans cette perspective, il est attendu d'aboutir à la promulgation de nouveaux textes législatifs d'ici au mois de mars prochain afin de mettre en application les nouveaux taux d'intérêt, actuellement en préparation. A l'ombre de ces mesures, il est attendu à ce que les taux d'intérêt soient réduits jusqu'à hauteur de 50% en faveur des cadres de la Fonction publique, fait-on savoir encore. En tout cas, les nouvelles dispositions en question seront promulguées en fonction des directives énoncées dans la loi de finances pour 2008 qui vient d'être mise en application. En d'autres termes, il est prévu de revoir à la baisse les taux d'intérêt en question, jugés avec leur niveau actuel, élevés et non à la portée des catégories moyennes des fonctionnaires. Ainsi, l'accord consistant à réduire de moitié les taux d'intérêt actuellement appliqués pour l'octroi de prêts bancaires logements, est appelé à limiter ces taux, qui varient actuellement entre 5.5% et 8%, 2,75% et 4% uniquement. De telles mesures sont jugées en tout cas des premières en Algérie étant donné que c'est la première fois que des dispositions pour le rabattement des taux d'intérêt soient envisagées au profit de la population, directement dans le cadre social. En effet, dans le passé, les mesures de cette nature ne bénéficiaient qu'aux entreprises économiques et autres groupements collectifs, à l'image de la bonification des taux d'intérêt prévus dans le cadre des différents dispositifs de soutien à l'emploi de jeunes et à la création d'entreprises. Il est utile de préciser également que ces mesures s'inscrivent dans le cadre des dispositions sociales que le gouvernement vient d'engager afin de préserver le pouvoir d'achat des classes moyennes et de faciliter l'accès au logement pour les catégories salariées. Ces réductions des taux d'intérêt pour les prêts bancaires dans le secteur de l'immobilier, sont à inscrire au même registre que les rabattements sur l'IRG (impôt sur le revenu global) décidés par le gouvernement pour cette année aussi. En tout cas, si elles viennent à être appliquées, ces réductions des taux d'intérêt bénéficieront aussi bien aux prétendants de logements dans le cadre des programmes LSP (logement social participatif), les coopératives immobilières ou autres programmes de financement des projets d'autoconstruction. Pour la prise en charge de la partie bonifiée des taux d'intérêt en question, auprès du ministère des Finances, il a été expliqué qu'il sera fait recours au Trésor public qui financera ces réductions.