La France veut être l'amie du monde arabe, a déclaré lundi Nicolas Sarkozy en Arabie Saoudite dans un effort pour rassurer les pays arabes sur la continuité de la politique française au Moyen-Orient. “La France veut être l'amie de l'Arabie saoudite, la France veut être l'amie du monde arabe”, a dit le président français en conclusion d'un discours devant le Conseil consultatif saoudien (Majlis ach-Choura), une assemblée de 150 membres nommés par le souverain du royaume wahhabite. La France veut être une amie “qui ne cherche pas à donner des leçons mais qui dit la vérité, une amie qui ne demande rien mais qui est là quand on a besoin d'elle”, a-t-il ajouté. Les déclarations répétées du nouveau président français sur son amitié pour les Etats-Unis et Israël ont suscité des interrogations dans le monde arabe, notamment en Arabie saoudite, partenaire de longue date de la France. La France “appuie sans réserve le plan de la Ligue arabe” pour sortir le Liban de sa crise actuelle et ne “ménagera aucun effort pour que le Parlement libanais puisse élire dans les meilleurs délais un président”, a dit Nicolas Sarkozy. Il a par ailleurs salué le plan du roi Abdallah d'Arabie saoudite, approuvé par la Ligue arabe, pour régler le conflit israélo-palestinien. “La justice pour le peuple palestinien est la condition de la paix et de la sécurité d'Israël”, a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a réaffirmé que la France ne voulait pas seulement être un “partenaire économique stratégique” pour l'Arabie saoudite mais aussi un “partenaire politique”.”Parce que l'Arabie Saoudite et la France partagent les mêmes objectifs d'une politique de civilisation, parce que l'Arabie Saoudite et la France ont le même souci de tout faire pour que soient évités le choc des civilisations et la guerre des religions”, a-t-il expliqué. “Parce que l'Arabie Saoudite et la France ont toutes deux dans le monde, chacune à sa manière, une influence morale qui leur fait un devoir de se battre pour la paix et pour la justice”, a-t-il ajouté. “L'Arabie Saoudite et la France n'ont pas seulement des intérêts en commun. Elles ont aussi un idéal commun. Elles doivent s'unir pour le faire progresser malgré toutes les forces qui dans le monde s'y opposent”, a-t-il ajouté.