Malgré une hausse des prix des produits agricoles sur le marché national , Saïd Barkat continue de vanter les mérites de son secteur. Il persiste et signe ; la production agricole est abondante et les causes de la hausse des prix est à chercher ailleurs, notamment dans les dysfonctionnement dans la distribution et la commercialisation. En répondant jeudi à une question d'un député , le ministre de l'Agriculture et du Développement rural réfute pour une énième fois l'idée selon laquelle , la production agricole est en déclin , ce qui a entraîné une hausse des prix sur le marché. Pour lui, la production agricole nationale ne cesse de croître, notamment celle des céréales et des fruits et légumes. Celles- ci ont augmenté considérablement ces dernières années. Saïd Barkat a précisé également que la production agricole a réalisé un saut remarquable en atteignant un montant de 668 milliards de DA en 2006, soit 9,2 milliards de dollars, indiquant que l'Etat a consacré, ces sept dernières années, près de 4 milliards de dollars pour l'appui de l'investissement dans le secteur agricole. Autrement dit, les raisons de la hausse des prix est à chercher ailleurs que dans la production. En 2007, la production céréalière en Algérie est estimée à 43 millions de quintaux, dira Barkat, ajoutant que la superficie réservée aux arbres fruitiers à l'échelle nationale est passée de 520000 ha en 2000 à près d'un million de ha. Pour ce qui est de la pomme de terre, le ministre a imputé la pénurie enregistrée ces derniers mois "au refus de certains producteurs de cultiver ce produit en raison de la baisse de son prix en 2006, à la spéculation et à la maladie du "mildiou" qui a touché plus de 5000 ha". Concernant la sécurité alimentaire du pays, le premier responsable du secteur de l'agriculture a souligné que "l'Etat a arrêté un programme spécial pour la gestion rationnelle des ressources naturelles". Insistant par ailleurs sur l'appui de son département ministériel pour encourager la culture d'arbres fruitiers, Saïd Barkat a souligné que cette démarche adoptée, depuis près de sept ans, n'a pas causé le recul de la production nationale des céréales, citant des chiffres établis par l'Office national des statistiques (ONS) faisant état de la production de 31 millions de quintaux de céréales en 2006, alors qu'elle ne dépassait pas 21 millions de quintaux, tous types de céréales confondues. Le ministre a souligné en fin la disponibilité de la semoule et de la farine sur le marché national, tout en précisant que l'Etat subventionne encore les prix du blé et oeuvre à leur stabilisation.