Une extension des surfaces oléicoles a été réalisée, ces dernières années à Djelfa, entrainant un développement de cette filière à l'échelle locale, synonyme de résultats "très encourageants" sur le terrain, selon les assurances des spécialistes du domaine. L'orientation de plus en plus d'agriculteurs vers cette filière est un indice véritable de l'engouement suscité par la culture oléicole, en dépit de sa limitation à quelques exploitations individuelles, devenues, néanmoins, par la force de leurs rendements concluants, de véritables modèles en la matière. Selon des spécialistes du domaine, la culture de l'olivier s'est bien adaptée au climat de la région, en acquérant des spécificités qui lui sont devenues propres, comme la faiblesse de la teneur en acidité caractérisant l'huile d'olive locale. La superficie oléicole, à Djelfa, était de pas plus de 150 ha en 2000, avant d'être portée à plus de 11.797 ha actuellement, selon les données fournies par la direction des services agricoles de la wilaya. Perspectives pour porter le verger oléicole à 30.000 ha en 2020 Selon le responsable du secteur agricole à Djelfa, Laihar Ahmed, la filière oléicole a enregistré un développement ascendant dans cette région, réputée pour son climat semi -aride, d'où l'élaboration d'un programme en vue de porter le verger oléicole locale à 30.000 ha, au titre du programme national visant à étendre la superficie agricole irriguée à un million d'hectares, à l'horizon 2020, a-t-il expliqué. Pour M. Laihar, la filière oléicole à Djelfa a marqué un véritable tournant à partir de la campagne 2000-2001. En effet, le plan de développement agricole de la wilaya a permis, grâce à l'irrigation, une extension du verger oléicole qui est passé de 150 ha à plus de 11.000 ha, grâce à la culture intensive d'oliviers (400 oliviers/ha), soutenue par une irrigation rationnelle. Ce succès de la filière oléicole a engendré la création de quatre huileries privées, qui se chargent du traitement de la production d'olives de la wilaya et des régions environnantes. La surface oléicole productive dans la wilaya est estimée à 9.014 ha, concentrée essentiellement dans les régions de Hassi Bahbah, El Birine, Ain Ibel, Charef, El Keddid et Ain Ouessara. Une production de plus de 27.900 hectolitres d'huile d'olive (2,7 millions de litres) est attendue dans la wilaya de Djelfa, au titre de la présente campagne oléicole, selon les prévisions de la direction des services agricoles, qui estime ce volume d'huile suffisamment important pour approvisionner le marché local avec une huile à la qualité avérée. Au vu de la prospérité de la filière oléicole à Djelfa, les professionnels locaux souhaitent ardemment dédier une autre journée à l'olivier et à l'huile d'olive dans la wilaya, à l'image de celle organisée en 2014 au niveau d'une exploitation privée de Hassi Bahbah, à l'initiative de la DSA et de la Chambre d'agriculture locale. Pour les oléiculteurs de Djelfa, ce type de festivités réunissant tous les acteurs de la filière oléicole contribue dans une grande mesure à la promotion de cette culture agricole, grâce aux échanges d'expériences et de savoir-faire qui se font entre les participants, à la faveur de ce type d'événements. Hausse sensible du prix de l'huile d'olive dans la wilaya de Bouira Le prix du litre d'huile d'olive connaît cette année une hausse sensible dans la wilaya de Bouira en raison de la récession de la production oléicole, a indiqué le directeur local des services agricoles relayés par certains propriétaires d'huileries. A travers les différentes huileries de la région Est de la wilaya qui est connue pour son abondance oléicole, les prix du litre d'huile d'olive affichés oscillent entre 750 et 900 dinars, alors que dans certaines autres huileries les prix sont de 750 à 800 dinars/litre. "Pour une huile neuve (pressurée cette année), nous proposons un prix de 800 dinars/litre, tandis que pour une huile ancienne le litre est cédé entre 700 et 750 dinars", a indiqué à l'APS M. Achour, propriétaire d'une huilerie à Assif Assemadh. Ces prix sont jugés "très chers" par rapport aux années précédentes où le litre de ce produit de consommation courante a été vendu à seulement 500 et 600 dinars le litre en 2013 et 2014. "Le prix de l'huile est très cher cette année en raison de la régression continu de la production oléicole dans la région", a fait remarquer Belkacem, un oléiculteur de Semmache (Commune d'El-Adjiba). Ce produit est également vendu dans des commerces et sur la voie publique, notamment sur les abords de la route nationale n° 5 traversant les différentes communes de la wilaya de Bouira, où les vendeurs profitent du passage des automobilistes pour leur proposer ce produit à des prix faramineux. "Les prix (de l'huile d'olive) proposés dans cette région restent très élevés par rapport aux autres régions du pays", ont estimé déçus des automobilistes à Ahnif qui cherchaient à se procurer de l'huile d'olive à des prix abordables. Dans la plupart des commerces et sur cette voie publique, les prix affichés dépassent les 700 dinars. Ce constat est presque le même à travers les autres régions de l'ouest et du nord-ouest de la wilaya, à l'image de Lakhdaria, Ath Laâziz et Ain Tork, où le litre d'huile d'olive est cédé entre 700 et 750 dinars. Le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya, Farhi Mohamed, a expliqué que cette hausse est due notamment à la "loi de l'offre et de la demande" ainsi qu'à la "baisse de la production oléicole" enregistrée cette saison par rapport aux années écoulées. "En 2013-2014, nous avons obtenu une production de 11 millions de litres d'huile d'olive, alors que cette saison nous nous attendons qu'à quatre (4) millions de litres, c'est une baisse drastique", d'où la hausse des prix, a-t-il argumenté. Ce dernier a ajouté en outre que certains commerçants et propriétaires d'oliveraies profitent de la baisse de la production "pour spéculer et augmenter le prix de l'huile d'olive au point où les ménages ayant un revenu moyen trouvent des difficultés à l'acquérir". L'huile d'olive de Jijel à la recherche d'un label Des prélèvements d'échantillons d'huile d'olive se poursuivent à Jijel auprès de trente (30) huileries traditionnelles, modernes et semi-automatiques en vue de décrocher un label à ce produit, a indiqué le directeur de la chambre de l'agriculture, Yacine Zeddam. L'opération, lancée il y a un mois pour les différents types de trituration dans la région, a été faite à la demande de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAF) de Takriertz (Bejaia) en complément de celle qui avait touché, en 2015, onze (11) huileries de la région de Jijel, a ajouté le même responsable. Ces analyses physico-chimiques et sensorielles permettront de déterminer les qualités organoleptiques de l'huile d'olive et d'arriver à "décrocher" un label à ce produit du terroir, d'autant que la région de Jijel est montagneuse et se caractérise par des oliveraies dont le fruit a prouvé ses qualités. Les précédentes analyses avaient révélé des taux d'acidité variant de 0,48 % à 3,92 % pour les catégories d'huile (vierge, extra-vierge, courante et lampante) de cette wilaya forte de 18.000 hectares d'oliveraies. La production moyenne varie de 5 à 9 millions de litres et un rendement de 22 litres par quintal d'olives triturées, selon la direction des Services agricoles (DSA). En outre, l'objectif recherché à travers ces analyses est notamment d'améliorer les conditions de cueillette, de transport et de transformation pour obtenir une meilleure qualité du produit final (huile d'olive), a affirmé M. Zeddam. S'agissant de la cueillette, les responsables de l'agriculture conseillent l'utilisation de filets au lieu du gaulage pour éviter le contact des olives avec le sol, ce qui augmente le taux d'acidité et occasionne des blessures au fruit. Pour ce qui est du transport, les caisses plastiques seraient tout indiquées pour que l'olive séjourne dans de bonnes conditions au lieu des sacs en jute qui favorisent la fermentation de l'olive, a-t-on précisé. La région compte 134 huileries (47 modernes et 87 traditionnelles) et un effectif de plus de 1.400 oléiculteurs, selon la chambre de l'agriculture. Lors d'une récente rencontre tenue à Guelma en présence d'experts de l'Union européenne (UE) et consacrée à la labellisation des produits agricoles, le directeur de la chambre de l'agriculture de Jijel avait indiqué que les qualités de l'huile d'olive et de la fraise produites à Jijel plaident en faveur de l'obtention d'un label de ces produits du terroir en vue de leur exportation dans les marchés extérieurs.