Trente-six personnes ont été abattues par balles dans l'Etat de Zamfara, dans le nord du Nigeria, par des voleurs de bétail présumés, ont annoncé mardi le gouvernement et des habitants. Les assaillants venus à bord de motos ont envahi lundi soir une mine d'or à proximité du village de Bindin, tuant trente-six personnes, dont des mineurs et des vendeurs d'or, a-t-on précisé de mêmes sources. Le gouverneur de l'Etat de Zamfara a condamné cette attaque dans les termes les plus fermes, la qualifiant d'acte de terrorisme, a indiqué le gouvernement nigerian dans une déclaration. Celui a également annoncé qu'une enquête avait été ouverte. Des habitants ont confirmé l'agression, la dernière dans une série de raids mortels commis dans l'Etat par des voleurs de bétail contre des communautés pastorales. Nous ne doutons pas un instant que des voleurs de troupeaux qui sèment la terreur étaient derrière cette attaque, a assuré un habitant, Lawwali Usmanu. Nous avons enterré les trente-six victimes de l'attaque aujourd'hui. C'est pour nous une journée de deuil, a-t-il ajouté. Selon un responsable local, les assaillants ont pénétré dans les tunnels de la mine, ouvrant le feu contre les mineurs après avoir tué des vendeurs d'or qui se tenaient à l'entrée des galeries. L'Etat de Zamfara est réputé pour ses ressources aurifères considérables et ses mines exploitées par des méthodes traditionnelles. Les habitants de la région pratiquent cette activité pour augmenter leurs revenus issus de l'élevage et de l'agriculture de subsistance. Ces communautés rurales sont régulièrement victimes d'attaques de voleurs de bétail, qui tuent les villageois, pillent et mettent le feu aux habitations, incitant les habitants de la région à constituer des compagnies de surveillance pour repousser les agresseurs.
Un oléoduc attaqué dans le sud Un oléoduc proche de la ville de Warri, dans le sud du Nigeria, a été attaqué par des rebelles mardi pour la seconde fois en une semaine, ont annoncé des responsables militaire et communautaire. Le pipeline Trans Forcados de la société nigériane PPMC était en voie de réparation après l'attaque précédente quand ses gardes ont été chassés par des hommes armés arrivés en vedette. Les assaillants ont ensuite disposé des pains de dynamite en différents lieux des installations dont l'un a explosé, a rapporté le chef de la communauté locale de Batan, Dickson Ogugu. Un officier a confirmé l'incident, disant que des coups de feu avaient été entendus dans la nuit mais que les militaires n'avaient rien pu faire. L'oléoduc avait déjà été saboté la semaine dernière, quelques heures après que le président Muhammadu Buhari eut rencontré des représentants de groupes militants du delta pétrolier du Niger pour tenter de mettre fin aux troubles dans la région. Depuis le début de l'année, plusieurs groupes de rebelles se sont attaqués à des installations pétrolières, réclamant une meilleure répartition des richesses et une autonomie politique pour la région. Par ailleurs, quelque 500 manifestants ont bloqué mardi près de Warri un site de la SPDC, la filiale nigériane du géant anglo-néerlandais Shell. Ils lui reprochent de ne pas respecter un accord passé avec les populations locales prévoyant des emplois et des investissements.