Dans une allocution, lue en son nom à l'ouverture d'une réunion organisée jeudi par le bureau de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, en partenariat avec la Bourse de Casablanca, sur "La mobilité des capitaux en Afrique du Nord ", le Haut Commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi a mis l'accent sur la nécessité du rapprochement des marchés financiers entre les pays de la région en vue de favoriser des politiques de mobilisation de l'épargne, d'uniformisation des taux d'intérêt, des taux de change et de promotion de la capitalisation boursière, susceptibles de développer les investissements financiers. Cette réunion de trois jours vise, notamment, à faire l'état des lieux concernant les flux des capitaux entre les pays de l'Afrique du Nord et à proposer un plan d'action et des recommandations pour le développement des capitaux intra-régionaux. L'ordre du jour de cette rencontre prévoit la présentation des études et situations nationales en la matière ainsi que des tables rondes et des ateliers portant notamment sur "Les capitaux, constat et conclusion", "L'environnement des affaires et les codes d'investissements", "Les systèmes financiers", "Les risques de la libéralisation des flux de capitaux" et "Le développement de la mobilité intra-régionale sans en subir les effets négatifs". Etaient présents à cette réunion, des représentants des ministères des Finances, des bourses et du secteur bancaire des sept Etats membres du bureau, à savoir, le Maroc, l'Algérie, l'Egypte, la Libye, la Mauritanie, le Soudan et la Tunisie, ainsi que des opérateurs du secteur privé, des universitaires et des représentants d'organisations internationales et d'ONG. Les participants ont recommandés l'approfondissement du système financier, qui reste caractérisé dans la région par la prédominance de l'intermédiation bancaire et par des marchés de capitaux peu développés. Le Haut commissaire a en outre mis l'accent sur la nécessité de développer un système financier capable de gérer des flux massifs de capitaux sans risques excessifs, tout en prenant compte du cadre réglementaire régissant les mécanismes de financement de l'économie et de politiques macroéconomiques appropriées. De son côté, la secrétaire général de l'Union du maghreb arabe (UMA), M. Habib Ben Yahya, a souligné l'importance de l'intégration économique et financière dans le développement des économies de la région de l'Afrique du Nord, estimant que cette intégration économique, devenue "incontournable" pour les pays de la région en vue de faire face à la compétition des grands groupements régionaux, "ne se limite plus aux échanges des biens et des services mais concerne également la libre circulation des capitaux, des investissements et des personnes". Pour sa part, la directrice du bureau de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique du Nord, Mme Karima Bounemra Ben Soultane, a estimé que l'intégration régionale par la formation de blocs économiques et humains régionaux, contribue à apporter des solutions pertinentes aux défis de la mondialisation. De son côté, M. Omar Drissi Kitouni, membre du directoire de la bourse de Casablanca, a souligné que le développement des flux financiers dans la région constitue "un facteur" pour l'intégration régionale et "un stimulant" pour sa croissance.. Les experts des pays de la sous-région ont, chacun en ce qui le concerne, présenté les avancées réalisées dans le domaine des marchés de capitaux et les difficultés rencontrées.