On constate une recrudescence des actes de violences au nord et au centre du Mali contre l'armée malienne et les groupes armés qui sont dans le processus de paix. Au moins 103 membres de groupes armés et des militaires de l'armée régulière ont été tués entre le mercredi 18 janvier et ce week-end du 21 et 22 janvier, dans le nord et le centre du Mali. A l'attaque du camp de regroupement des groupes armés signataires de l'accord de paix à Gao, qui a fait 77 morts, il faut ajouter plusieurs autres attaques. Ce week-end, par exemple un groupe armé malien pro-gouvernemental a affirmé avoir perdu 14 combattants dans la région de Kidal, avant d'accusé les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) d'être les auteurs du forfait.
Des militaires sautent sur une mine Ce même week-end, un peu avant, les violences se sont propagées dans le centre du Mali. Dans la localité de Diabali par exemple, des militaires de l'armée régulière ont sauté sur une mine. Même constat ce dimanche où trois militaires maliens ont été tués lors de l'explosion d'une autre mine alors que leur véhicule empruntait un chemin.
Revoir le dispositif sécuritaire Avec la recrudescence de ces actes de violence, les voix s'élèvent pour demander au gouvernement malien et à ses partenaires de la Mission de l'ONU, la Minusma, et de l'opération française Barkhane de revoir leur dispositif sécuritaire sur le terrain. Objectif : mieux prendre en compte la stratégie des jihadistes, et la guerre asymétrique qu'ils mènent contre les forces alliées, une guerre asymétrique qui fait de nombreuses victimes.