"La situation des banques privées n'est guère mieux que celle des banques publiques en matière de crédit sans garantie", a indiqué le P-DG de la Banque nationale d'Algérie M. Mohamed Seghir Benbouzid. Dans un entretien accordé au journal arabophone "El Khabar", le P-DG de la Banque nationale d'Algérie a déclaré que le taux des crédits sans garantie accordé par les banques privées est de 0,2%. Cela représente 76% du total des crédits sans garantie accordés par les banques en Algérie. Selon le P-DG de la BNA, "sur 18 000 dossiers déposés auprès des banques, il y a seulement 40 dossiers de crédits sans garantie". Ces dossiers sont suivis de près et ils sont couverts par une assurance crédit qui garantit le remboursement des créances à hauteur de 107%. En outre, le P-DG de la Banque nationale d'Algérie, Mohamed Seghir Benbouzid, a indiqué que la banque publique allait étendre son réseau d'agences à travers le pays. Il estime que "pour ce qui est de l'extension du réseau de la BNA, il y a lieu tout d'abord de considérer que notre économie est caractérisée, entre autres, par une nécessité d'accroître l'offre de guichets et de services bancaires pour au maximum 3000 habitants". "Nous sommes, à ce jour très loin de cette proportion", a-t-il ajouté. Actuellement, l'Algérie compte un guichet pour 30 000 habitants, ce qui veut dire que le nombre de guichets doit être multiplié par dix. Selon le même responsable, "l'objectif de la banque en la matière est de passer rapidement à 250 représentations. Et dans ce domaine, la mission de la BNA consiste à combiner et optimiser le couple (profit et service) au profit de la population". M. Mohamed Seghir Benbouzid a ajouté que "la Banque nationale d'Algérie est un instrument de mise en œuvre du développement de l'Algérie". A ce titre, son objectif final ne peut être seulement le profit. Au niveau de certaines localités, les agences couvrent à peine, par leurs produits, leurs charges de fonctionnement, "ce n'est pas pour autant que la BNA aura à les considérer improductives", a souligné le P-DG de la BNA. Il a noté également que dans son programme d'extension du réseau, la BNA prévoit l'implantation d'agences dans les localités où le service bancaire est absent. "La gestion de la banque consiste à assurer une bonne combinaison entre résultats à la hauteur d'une rémunération satisfaisante du capital et l'offre de services bancaires plus large possible", conclut-il. Certes, l'ouverture de nouveaux guichets bancaires et de nouvelles agences de la BNA va soulager un peu les guichets existants. Néanmoins, les clients de la BNA estiment qu'au lieu d'ouvrir d'autres agences, il faut commencer par améliorer la prestation de services au niveau de cette banque, qui fonctionne toujours d'une façon archaïque. Cependant, les banques algériennes n'arrivent toujours pas à apporter à leurs clients porteurs et commerçants une offre de produits et services diversifiée basée sur de nouvelles technologies telles que la carte à puce, la mise en place de terminaux de paiement électronique chez les commerçants, le développement du réseau des distributeurs automatiques de billets.