La mise en application des mesures que la direction générale des douanes vient de prendre pour de désengorger les différents ports du pays se précise. Dans un l'ultime avertissement adressé aux différents opérateurs, usagers des surfaces portuaires, et qui a été rendu public hier, la DG des douanes a fixé le délai du 1er mars prochain comme date butoir pour procéder à la vente aux enchères de l'ensemble des conteneurs en souffrance au niveau des ports le délai réglementaire de quatre mois qu'ils dans l'enceinte portuaire. " Les services des douanes ont accordé aux importateurs des marchandises en souffrance les différents ports algériens un délai allant au 1er mars prochain afin de procéder à leur enlèvement, avant de recourir, dans le cas échéant, à leur vente aux enchères ", a-t-il été souligné dans le communiqué de la direction générale des douanes qui se réfère dans sa décision à l'article 50 de la loi de finance pour l'année 2008. Au-delà du 1er mars 2008, a-t-il encore été expliqué, les marchandises seront placées sous la responsabilité entière des services des douanes et aucune revendication de propriété des importations ne peut être invoquée, ni aucune main levée de marchandises ne sera autorisée après l'expiration du délai. En tout cas, il y a lieu de signaler que des milliers de conteneurs demeurent en souffrance dans plusieurs ports du pays, handicapant, du coup, leurs activités et causant un préjudice tant au Trésor public qu'aux opérateurs économiques activant dans l'importation et l'exportation. Aux derniers chiffres avancés par la tutelle des douanes algériennes, le port d'Alger, à lui seul, renferme 842 conteneurs en souffrance, dont une bonne partie remonte à 1993. Une grande partie de ces conteneurs contient des équipements et même des produits périssables. Dans la même perspective, les services des douanes ont émis en 2007 quelque 4 000 ordres de transfert qui ont permis l'évacuation de près de 7 500 conteneurs, 275 engins, ainsi que 1 381 palettes au port d'Alger. Une situation similaire a été enregistrée au port d'Oran qui connaît une asphyxie importante. Pas moins de 2 674 conteneurs en souffrance, dont 990 ont dépassé les délais fixés par la loi, ont été recensés au niveau du plus important port de l'ouest du pays, selon l'état des lieux communiqué par ses responsables. Les marchandises en souffrance entreposées au niveau du terminal sont, entre autres, des produits pharmaceutiques, des pièces détachées, des fruits, des articles d'habillement, des articles électroménagers et autres produits alimentaires. Au port de Béjaïa, outre les conséquences néfastes de l'entreposage au delà des limites légales, certains conteneurs renferment des marchandises et produits qui, de par leur nature, posent problème aux autorités qui sont obligées de trouver les solutions idoines pour l'enlèvement des produits périssables et même toxiques, sans nuire à la santé publique ou à l'environnement. Près de 400 conteneurs de marchandises, dont certains importés depuis 2003 sont en souffrance dans les entrepôts du port de cette ville.