Pour assurer la transparence et la crédibilité des législatives du 4 mai prochain, la Haute Instance de surveillance des élections législative n'entend se laisser influencer, ni par une quelconque autorité, ni par un parti politique, affirme son président, M. Abdelwahab Derbal. S'exprimant, hier, lors de l'émission L'Invité de la rédaction de la radio, il signale, qu'après son installation et les mesures qu'elle a entreprises pour assainir le fichier électoral, la Haute instance a été confrontée à quelques cas de fraudes relatives à la collecte de signatures nécessaires à un candidat pour être éligible. Il précise que les auteurs de ces fraudes et ceux impliqués dans le marchandage de candidatures ont pu finalement être débusqués, présentés à la justice et incarcérés. M. Derbal souligne que la crédibilité des prochaines élections n'est pas du seul ressort de la structure qu'il préside mais qu'elle relève, aussi, du gouvernement, des partis politiques, de la société civile et des médias. " En ce qui nous concerne, déclare-t-il, nous allons assurer la propreté des élections, en appliquant la loi et en faisant barrage à tous ceux qui chercheraient à être élus en usant de tous les moyens ". S'il réaffirme l'engagement de la Haute instance à défendre le " choix des électeurs ", en veillant à protéger la " transparence des urnes ", M. Derbal n'en reconnaît pas moins qu'au vu des expériences vécues " durant plusieurs années ", on ne peut changer " toutes les choses à la fois ". Interrogé de savoir si l'instance qu'il préside a bénéficié des moyens propres à mener sa mission à bon port, il répond laconique qu'elle a " peu de moyens, pas tous les moyens ". Il assure, cependant, qu'elle entend, malgré tout rester " indépendante " dans ses actions. Messahel compte sur les émigrés Par ailleurs, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel qui était invité de l'émission "Hiwar Essaa" de la Télévision nationale, a appelé à une forte participation de la communauté algérienne établie à l'étranger. M. Messahel a estimé que "la communauté algérienne établie à l'étranger compte d'énormes potentialités et a un rôle important à jouer dans le développement du pays", souhaitant la voir participer massivement lors des législatives du 4 mai prochain et "contribuer au processus de prise de décision". Les préparatifs pour ce rendez-vous "se déroulent normalement au niveau des quatre zones (Maghreb arabe et Afrique, France nord/sud-Europe et Amérique), a indiqué le ministre relevant que les ambassades et consulats comptent près de deux millions d'inscrits. La nouveauté lors de ces élections, a-t-il ajouté, réside dans "la désignation de membres de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) pour ces zones". Il a appelé à saisir cette occasion pour "renforcer le front interne" d'autant, a-t-il dit, que ces élections "interviennent dans un nouveau contexte à la lumière de la révision constitutionnelle et la consolidation de la démocratie dans le pays (...)". M. Messahel a appelé en outre à "faire preuve de vigilance au vu des risques qui planent sur le pays" et à "être serein car l'Algérie est sur la bonne voie au plan politique, économique, culturel et même social".