La Commission européenne a revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB russe en 2017, sur fond de demande intérieure accrue et de renforcement de la monnaie nationale, le rouble. La Commission européenne table désormais sur une croissance de 1,2 % du PIB russe à l'issue de l'année en cours, lit-on dans un document publié sur le site officiel de la Commission. Parmi les facteurs qui favorisent la croissance en Russie, on cite la reprise de la demande intérieure en Russie et des activités économiques en général. Auparavant, la Commission estimait que la Russie afficherait une croissance de 0,8 % au terme de 2017. Le 10 mai, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a maintenu ses prévisions de hausse du PIB russe en 2017 à 1,2 %. Plus tôt dans le mois de mai, des experts de la Commission économique et sociale de l'Onu pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) ont indiqué tabler sur une croissance de l'économie russe de 1,1 % en 2017 et de 1,4 % en 2018. Cependant, la croissance réelle reste exposée à des risques géopolitiques, ont averti les analystes. Le 18 avril dernier, Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), avait déclaré que la Russie était parvenue à sortir d'une " situation compliquée " et à renouer avec la croissance. Selon les prévisions du FMI, en 2017, l'économie russe devrait progresser de 1,4 %. Pour leurs part, des experts de la Commission économique et sociale de l'Onu pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) tablent sur une croissance de l'économie russe de 1,1 % en 2017 et de 1,4 % en 2018. Cependant, la croissance réelle reste exposée à des risques géopolitiques, avertissent les analystes. Parmi les principaux moteurs de croissance, on cite les prix du pétrole relativement élevés et la stabilité accrue de la monnaie nationale russe, le rouble. Dans le même temps, il serait possible de renforcer davantage le potentiel de croissance par le biais de réformes structurelles visant à favoriser la concurrence et à moderniser les technologies de production, soulignent les experts de la CESAP. En outre, la Commission s'attend à ce que les ex-républiques soviétiques du Turkménistan et de l'Ouzbékistan affichent respectivement une croissance de 6,5 % et de 7,4 % en 2017. Le 18 avril dernier, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde avait déclaré que la Russie était parvenue à sortir d'une " situation compliquée " et à renouer avec la croissance. Selon les prévisions du FMI, en 2017, l'économie russe devrait progresser de 1,4 %.
Bloomberg optimiste Cette année, l'économie russe évoluera dans le vert sur fond de renforcement du marché des matières premières et d'amélioration du climat d'investissement, selon une étude de Bloomberg. Une croissance du PIB russe de 1,1% aura lieu en 2017, et en 2018 ce chiffre s'élèvera à 1,5 %. Cette prévision de l'agence de presse Bloomberg, spécialisée dans la finance, est basée sur un sondage réalisé parmi les experts du domaine économique. Selon les experts, cette hausse sera liée au marché des matières premières qui affiche une croissance. Le pétrole, dont le prix a pratiquement doublé en 2016, joue un rôle de premier plan. La liste des principaux moteurs de la croissance contient également l'amélioration du climat d'investissement et la baisse des risques politiques pour les investisseurs étrangers. Pour sa part, le ministère russe des Finances n'exclut pas que le PIB augmentera de 2 % en 2017. Auparavant, Forbes s'était également montré optimiste quant au potentiel de l'économie russe. " La Russie a réussi à survivre aux sanctions et l'année 2017 s'annonce prometteuse du côté du marché boursier local ", a confié l'expert Kenneth Rapoza interrogé par ce magazine américain. " Les constantes discussions des politiciens concernant la " méchante Russie " n'empêchent pas les investisseurs de se tourner vers le pays ", a conclu l'auteur. La croissance de la production industrielle, à 3,2 % en décembre 2016, est également un signal positif. Les sanctions contre la Russie ont été introduites après le coup d'Etat ukrainien de 2014. Les pays Occidentaux ont accusé Moscou d'avoir occupé la Crimée, dont la population a voté massivement pour le rattachement à la Russie, et d'avoir soutenu la résistance dans le Donbass. Moscou a démenti ces allégations. La Russie a répondu à l'introduction de sanctions antirusses par ses propres sanctions contre les pays en question. Afin de faire face au régime de sanctions occidentales, le gouvernement russe a mis le cap sur le développement de son économie.
Surmonter la récession la plus grave depuis 20 ans Selon les estimations d'experts, la récession la plus longue que l'économie russe a connu ces des 20 dernières années vient de prendre fin. Le pays devrait désormais connaître un redressement important. La Russie a réussi à sortir de la récession économique la plus longue des deux dernières décennies, annonce l'agence Bloomberg. Le pays a même réussi à surmonter le ralentissement économique plus tôt que prévu. Selon les estimations antérieures de la Banque centrale russe, la croissance économique a repris dans la deuxième moitié de l'année 2016, mais il semble aujourd'hui plus probable que ce processus ait commencé au premier trimestre de l'année dernière, estime Bloomberg, qui se réfère aux données de la Banque centrale. Le chroniqueur a également noté que l'une des raisons de ce redressement économique est liée à la révision des dépenses militaires par le gouvernement russe. L'augmentation de ces dépenses a eu un impact positif sur le produit intérieur brut (PIB) du pays. D'autre part, selon lui, les prix plus élevés du pétrole ont également contribué à la croissance économique russe. Mais le secteur des matières premières n'explique pas à lui seul la meilleure tenue de l'économie russe. " Le redressement d'autres secteurs de l'économie, outre le secteur énergétique, a été une agréable surprise ", a déclaré à l'agence le spécialiste des questions stratégiques de la Danske Bank Vladimir Miklachevski, soulignant que la croissance de ces secteurs étant essentielle sur le long terme. Dans le même temps, l'économie russe pourrait se redresser de manière encore plus spectaculaire si l'administration de Donald Trump décidait d'assouplir les sanctions économiques. Selon les estimations des économistes, dans ce cas le prix du rouble s'élèverait de 5-10 %, tandis que le PIB augmenterait de 0,2 % cette année et de 0,5 % l'année suivante. Néanmoins, la croissance potentielle de l'économie sera limitée à 1,5-2 %, avance Bloomberg, citant la chef de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina. Dans le même temps, Vladimir Poutine a chargé le ministre russe de l'Economie d'élaborer un nouveau plan de croissance économique d'ici 2019.