Les prix des légumes et fruits, sont à la portée du consommateur algérien en ce mois de Ramadhan, une exception, puisque chaque année, les prix à la consommation connaissent une flambée drastique durant ce mois sacré, contrairement à cette tradition les prix sont à leurs plus bas prix depuis quinze ans, une offre supérieure à la demande sur les marchés de gros estimée entre 20 et 25% par rapport à l'année précédente. Selon les spécialistes du domaine, cette augmentation de l'offre, est due principalement à une surabondance de la production agricole (fruits, légumes), et viande. "Le contrôle des prix des produits alimentaires, n'est pas la seule cause de la stabilisation des prix, mais ceux ci à dépendent également de la règle de l'offre et de la demande " a conclu le président de l'Association nationale des commerçants et des artisans (Anca), Hadj Tahar Boulenouar. Néanmoins, cette baisse spectaculaire des prix des légumes et des fruits, causée par l'augmentation de l'offre, a poussé les paysans à tirer la sonnette d'alarme, afin de protéger leur production d'une perte: à titre d'exemple, la tomate a connu cette année une production abondante, à cet effet, les producteurs trouvent des difficultés à commercialiser leur production. Cela malgré une augmentation de la demande estimée entre 20 et 25 %, "Les besoins mensuels du marché algérien en légumes et fruits par mois, sont estimés à dix millions de quintaux ; par ailleurs, la viande est de quatre vingt milles tonnes " a affirmé M. Boulenouar, et selon l'Office National des Statistiques, les Algériens dépensent 42% de leur budget pour l'achat des produits alimentaires, mais durant le mois sacré ce taux augmente à 60, voire 65% " déplore M. Boulenouar. Par ailleurs, le président de l'Association nationale des commerçants et des artisans, a fait un diagnostic sur les raisons de l'envolée des prix durant le mois de Ramadhan, affirmant, que le citoyen joue un rôle principal dans ce fléau, puisque la stabilisation des prix des produits alimentaires dépend de la stabilité de la demande durant toute l'année ; M. Boulenouar a suggéré d'élaborer un programme national dans l'objectif d'éradiquer le phénomène du gaspillage. Concernant, la stabilisation des prix, l'Association nationale des commerçants et des artisans, a proposé des solutions, notamment, garantir une régulation de l'approvisionnement en produits agricoles durant toute l'année. Pour ce faire, ce dernier a appelé le patronat à investir en la matière. "On est arrivés à un stade, ou le paysan a peur de produire davantage. Les agriculteurs sont abandonnés à eux-mêmes et les prix sont instables " a alerté M.Boulenouar. De son côté, M. Mohamed Medjbar président de la Commission nationale des mandataires en fruits et légumes, présent, hier, au Forum organisé par le journal arabophone El Mihwar, a fait savoir que les prix des fruits et légumes, ont connu une baisse inattendue " la caisse de tomate de 10 kg, a été vendue à 30 DA hier, c'est incroyable " a déploré M. Mohamed Medjbar. A cet effet, le président de la Commission nationale des mandataires en fruits et légumes, a confirmé que cette abondance va se poursuivre jusqu'au mois de septembre de l'année en cours.