Un comité chargé d'examiner la question du ''financement du logement et des interventions financières de l'Etat'' a été installé hier par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Piloté par le ministère des Finances, ce comité est constitué de représentants respectivement de ce dernier (Budget, Domaine et Impôts) et de l'Habitat, de la Caisse nationale du logement (CNL) ainsi que des représentants de banques publiques et privées. Intervenant à cette occasion, M. Djoudi, a souligné que ce comité "est chargé de faire un état des lieux des dispositifs de financement et d'interventions financières de l'Etat en direction du logement, de faire une évaluation de la stratégie financière de l'Etat avec ses contraintes et ses insuffisances'' afin de ''développer une démarche éventuellement adaptée en matière de financement du logement et d'interventions financières de l'Etat". Cette démarche sera traduite en ''plan d'action en direction de l'ensemble des intervenants et acteurs concernés". Les autorités publiques ont affecté, rappelle-t-on, une enveloppe financière de l'ordre de 555 milliards DA pour le secteur de l'habitat, dans le cadre du programme de soutien à la croissance 2005-2009, une enveloppe appelée à augmenter en raison des programmes complémentaires de développement initiés au niveau des Hauts plateaux et du Sud. Il faut dire que le volet du crédit immobilier en Algérie continue de susciter l'intérêt des banques. C'est dans ce contexte que la Cnep Banque a décidé en faveur de la catégorie des jeunes, le financement du logement à hauteur de 100% sans apport personnel, qui était de 20%, l'allongement de la durée de remboursement de 30 à 40 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%. Ainsi, Cnep Banque a procédé à une nouvelle baisse de ses taux débiteurs pour les crédits immobiliers aux particuliers pour la construction, l'achat et l'aménagement des logements et pour l'achat de terrains pour la construction d'une habitation individuelle. Cette baisse est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2008. Désormais, le taux débiteur pour les épargnants titulaires du livret d'épargne (rouge) est ramené à 6,25% au lieu de 7,5%, soit une baisse de 1,25%, et un taux de 5,75% pour les épargnants disposant d'un livret d'épargne logement (vert) au lieu de 6,5%.Forte de ses 200 agences réparties sur le territoire national, la Cnep reste la banque emblématique du logement. Les chiffres avancés plus haut montrent qu'elle reste, néanmoins, la première destination des ménages quand il s'agit du financement d'un logement moyennant un prêt hypothécaire. La Cnep Banque est ainsi appelée à s'impliquer davantage dans le financement de l'immobilier. En ce sens, une réflexion a été engagée au sein de cette banque en vue de la mise en place d'une nouvelle formule de financement du logement à travers une procédure de leasing immobilier qui devra favoriser l'accès à des formules de location avec option d'achat. Au demeurant, la Cnep Banque s'attelle donc à renforcer davantage ses formules traditionnelles de crédits au logement, tendant ainsi à s'ériger en banque spécialisée dans l'immobilier. Aujourd'hui, un particulier peut aisément souscrire un crédit immobilier pour peu que son revenu soit jugé suffisant et stable aux yeux de l'organisme de crédit. L'Algérien, comme cela se fait dans la quasi-totalité des pays, commence à considérer ce type de démarche sous un angle favorable, et de plus en plus de jeunes couples et de cadres n'hésitent plus à y souscrire. Les taux d'intérêt pratiqués par les différentes banques oscillent entre 6,5% et 7,5% pour des périodes de remboursement allant de 7 à 20 ans.