Le gouvernement algérien tient toujours à rassurer ses alliés économiques, concernant ses engagements commerciaux, à savoir la rationalisation des importations, en imposant des licences d'importation sur l'importation de quelques produits, afin de faire face à la situation conjoncturelle, caractérisée par une chute drastique des revenus. C'est du moins ce qui été évoqué entre le ministre du Commerce Ahmed Saci et l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. En effet, M. Saci a affirmé que cette procédure était "conjoncturelle" et qu'elle n'entraverait pas le développement des relations économiques bilatérales. Le système des licences d'importation est "actuellement la meilleure méthode pour réguler et encadrer le marché selon des normes étudiées et supervisées par des spécialistes", a-t-il estimé, ajoutant que l'Algérie "n'est pas le premier pays au monde qui a adopté ce système. Plusieurs pays l'ont adopté selon les conditions et les objectifs économiques de chaque pays". Le ministre du Commerce a affirmé que son département était disposé à coopérer au mieux des intérêts économiques des deux pays. Par ailleurs, cette rencontre a été l'occasion pour examiner les voies et les moyens de développer les relations économiques bilatérales, a indiqué un communiqué du ministère du Commerce. M. Saci a mis en avant, lors de cette rencontre, "les bonnes" relations existant entre les deux pays notamment au volet économique et les convergences de vues qui répondent aux intérêts des deux parties afin d'atteindre les objectifs tracés, a ajouté la même source. Le ministre a rappelé les efforts consentis par l'Algérie pour la promotion, la protection et la modernisation de son économie à travers plusieurs programmes dans différents domaines. Pour sa part, l'ambassadeur de France a évoqué les relations politico-économiques entre l'Algérie et la France sur tous les plans. M. Driancourt, qui a occupé ce poste de 2008 à 2012, a indiqué que son retour en Algérie en tant qu'ambassadeur "s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations à tous les niveaux en se basant sur les orientations du président Macron qui accorde la priorité dans son programme à l'investissement en Algérie, aux liens d'amitié avec l'Algérie qu'il a visitée en tant que candidat à la présidentielle française, outre l'entente politique sur plusieurs questions régionales avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika". Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a reçu avant-hier et à sa demande, le nouvel ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, qui lui a rendu une visite de courtoisie à l'entame de sa mission en Algérie, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. L'audience a été l'occasion, pour les deux parties, de "réaffirmer l'attachement des responsables des deux pays à poursuivre les efforts visant à renforcer les relations algéro-françaises, à la faveur du projet de partenariat d'exception mis en œuvre sous l'impulsion commune des deux présidents de la République, leurs excellences messieurs Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron", a ajouté la même source.