Le président français Emmanuel Macron attendu à Alger dans les prochains jours. A l'occasion de sa prise de fonction, Xavier Driencourt, de retour à l' ambassade de France en Algérie en remplacement de Bernart Emié, a adressé un message aux Algériens. Celui qui a été déjà ambassadeur de France en Algérie entre 2008 et 2012 a déclaré que «la relation-française doit demeurée exceptionnelle». Le président de la République, Emmanuel Macron, est déterminé à continuer à amplifier et développer ce qui a été fait ces dernières années parce que nous sommes tous conscients, le président de la République et moi comme ambassadeur que la relation algéro-française doit être et rester une relation exceptionnelle et ne peut en aucun cas être banale ou banalisée», a-t-il rassuré. «Je voudrais, enfin, vous dire que le président de la République française, connaît et aime votre pays», a-t-il soutenu. «Je suis également fier de représenter la France et Emmanuel Macron qui représente une France jeune, résolument tournée et engagée en Europe, mais également conscient du rôle du Bassin méditerranéen, du rôle et de l'importance de l'Algérie et de l'importance des pays d'Afrique du Nord dans ce monde méditerranéen», a-t-il indiqué. Après avoir salué «les amis algériens, les Français d'Algérie et au-delà les Franco-Algériens, il s'est dit, «très heureux de retrouver Alger et fier d'avoir été nommé à l'ambassade de France auprès du gouvernement algérien», qu'il a remercié, au passage, d'avoir agréé sa nomination à ce poste. «Vous pouvez compter sur ma détermination et mon engagement en tant qu'ambassadeur avec les équipes de l'ambassade, dont une partie sera renouvelée à l'automne, les équipes des trois consulats généraux, et je sais l'importance des consultas français en Algérie, les équipes de l'Institut français d'Alger avec une cinquantaine d'antennes en Algérie, le Lycée français et toutes les institutions économiques françaises en Algérie». Il a été reçu jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, auquel il a remis des lettres de créance l'accréditant en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française en Algérie. Le passé colonial de la France continue de peser sur ses relations entre les deux pays. A travers son message à la nation à l'occasion du 55e anniversaire de l'indépendance, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a demandé à la France d'admettre officiellement les «souffrances» infligées au peuple algérien sous la colonisation. «Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d'hier, la France», a-t-il affirmé. «Le partenariat d'exception» dont l'Algérie et la France ont engagé la construction depuis la visite à Alger, fin 2012, du président français François Hollande, gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l'Histoire», a-t-il poursuivi. Cette nouvelle demande intervient peu avant la visite de Emmanuel Macron à Alger. Jusqu'où peut aller Emmanuel Macron, dont la victoire a suscité une vague d'enthousiasme à Alger. Ses propos sur la colonisation qualifiée de «crime contre l'humanité», ont soulevé un tollé en France, mais suscité beaucoup d'espoir en Algérie. Mais actuellement, président dans un pays très divisé, Emmanuel Macron prendra-t-il le risque de remettre sur la table la question de la mémoire, un dossier toujours aussi controversé.