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Le président Bouteflika met fin aux fonctions de Tebboune : Ahmed Ouyahia nouveau Premier ministre
Publié dans Le Maghreb le 16 - 08 - 2017

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin mardi aux fonctions du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune et a nommé Ahmed Ouyahia à ce poste, indique un communiqué de la Présidence de la République.
"En application de l'article 91, alinéa 5 de la Constitution, son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a mis fin, ce jour, aux fonctions de Premier ministre, exercées par M. Abdelmadjid Tebboune", précise la même source.
"En application des mêmes dispositions constitutionnelles, et après consultation de la majorité parlementaire, le Président de la République a nommé M. Ahmed Ouayhia, Premier ministre", ajoute le communiqué.
C'est la quatrième fois qu'il va occuper ce poste depuis 1995. Portrait.

Qui est Ahmed Ouyahia ?
Né le 2 juillet 1952 dans la wilaya de Tizi Ouzou, Ahmed Ouyahia est le secrétaire général du RND.
Insubmersible, l'homme navigue depuis quarante ans dans les eaux saumâtres du pouvoir.
Né le 2 juillet 1952 à Bouadnane, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Ahmed Ouyahia grandit à Alger. Bon élève au lycée El Idrissi, il opte pour un baccalauréat Littéraire qu'il décroche en 1972. Une nouvelle école fait parler d'elle, l'Ecole nationale d'administration d'Alger. Elle forme les futurs cadres de l'Etat. Ahmed Ouyahia passe le concours d'entrée en 1972, se classe parmi les premiers et intègre la future élite de la Nation. Ses camarades de l'époque le décrivent comme " brillant et drôle ". Le jeune Ahmed choisit la voie royale, la diplomatie. Sur les hauteurs de Hydra, il croise sur le campus un certain Abdelmalek Sellal.
En 1975, le voilà haut fonctionnaire. Une distinction pour ce fils d'un chauffeur de bus. Secrétaire aux Affaires étrangères jusqu'en 1981, il s'envole cette année-là pour Abidjan. Il intègre l'ambassade d'Algérie comme conseiller aux Affaires étrangères. Son ascension est fulgurante. En 1984, le même est envoyé à New York comme conseiller à la mission permanente auprès de l'ONU. Il a 32 ans.
En 1988, les émeutes du 5 octobre éclatent en Algérie. Ahmed Ouyahia suit la situation à distance. Toujours aux Etats-Unis, l'homme a pris du grade. Il est devenu représentant adjoint au Conseil de sécurité des Nations unies. L'année suivante, quand le pays s'ouvre au multipartisme, le diplomate est aux premiers rangs. Il a depuis intégré le cabinet du ministre des Affaires étrangères à Alger et conseille Sid Ahmed Ghozali.
En 1990, un pas de plus est franchi dans la carrière d'Ahmed Ouyahia. Le voilà nommé directeur général Afrique au ministère. Il veille aux intérêts algériens sur un continent vaste de plus de 30 millions de km². Au Niger et au Mali éclate la rébellion touarègue. Le mouvement Azawad commence à faire parler de lui. Ahmed Ouyahia est dépêché sur place comme ambassadeur et médiateur, chargé de trouver une sortie de crise. Il est rappelé à Alger une fois le " Pacte national de Bamako " signé.
Entre temps, l'interruption du processus électoral en Algérie a viré à la guérilla. Ahmed Ouyahia retrouve un pays à feu et à sang. Il intègre le gouvernement de Réda Malek en août 1993 comme Secrétaire d'Etat à la Coopération et aux Affaires maghrébines. Au Conseil des ministres, il siège avec Ahmed Benbitour, Réda Hamiani ou encore Liamine Zeroual. Quand le ministre de la Défense accède à la présidence quelques mois plus tard, il l'appelle à ses côtés comme directeur de cabinet. Lui incombe la lourde tâche de mener les négociations avec le FIS et de préparer la présidentielle de 1995.
L'année suivante, quand les urnes confirment Liamine Zeroual à la présidence, ce dernier décide d'en faire le second premier ministre de son mandat. Le 31 décembre 1995, Ahmed Ouyahia est nommé chef du gouvernement. Il le restera trois ans.
À la quête d'une légitimité politique, il se fait élire député à l'Assemblée populaire nationale lors des législatives de 1997. Puis succède à Liamine Zeroual à la tête du RND, le Rassemblement national démocratique.
Quand Abdelaziz Bouteflika prend le pouvoir en 1999, le Secrétaire général du RND se voit proposer le ministère de la Justice, avec le grade de ministre d'Etat. Ses talents de médiateur sont de nouveau sollicités pour la résolution du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée.
En juin 2002, après la défaite du RND aux législatives, Ahmed Ouyahia perd son portefeuille, mais conserve le statut de ministre d'Etat et de représentant personnel du président de la République. Un intitulé honorifique.
Mai 2003 : le voilà de retour au Premier ministère. Il succède à Ali Benflis, qui s'apprête à se lancer dans la bataille présidentielle. C'est sous son administration que la politique d'arabisation est généralisée. Traîtrise et forfaiture, crient les associations berbérophones. C'est aussi durant cette époque qu'est votée la loi sur les hydrocarbures - abrogée par la suite - et qu'éclate l'affaire Khalifa. " C'est un scandale financier et pas une affaire d'Etat. C'est un scandale oui, politique non ", répond le SG du RND lorsque la presse lui demande en 2007 de rendre des comptes. Remplacé par Abdelaziz Belkhadem en mai 2006, Ahmed Ouyahia fait son retour au Premier ministère deux ans plus tard. Deux tâches lui incombent : préparer la présidentielle qui a lieu l'année suivante et mener à bien la révision de la Constitution pour permettre à Abdelaziz Bouteflika de s'affranchir de la limite des deux mandats successifs. Deux missions qu'il mène à bien et qui lui valent d'être reconduit comme Premier ministre par le président-candidat réélu. En septembre 2012, la présidence de la République met fin aux fonctions d'Ahmed Ouyahia. Un autre commis de l'Etat lui succède : son camarade de l'ENA, Abdelmalek Sellal. Quatre mois plus tard, après 13 ans de bons et loyaux services, Ahmed Ouyahia cède aussi sa place de secrétaire général du RND au très rond Abdelkader Bensalah. Un an au purgatoire et le voilà qui fait son retour fracassant en mars 2014 ! Ahmed Ouyahia est alors nommé directeur de cabinet à la présidence. Il est, une fois de plus, chargé de remodeler la Constitution. Les consultations durent de longues semaines. Le fonctionnaire les veut marquées du sceau de la transparence et convie la presse. Scandale lorsque l'ancien chef de l'AIS, Madami Merzag, est reçu à la présidence. Que reste-t-il des travaux d'Ouyahia ? Pas grand-chose ou presque. La presse spécule sur sa mise à l'écart, inéluctable. Le 10 juin 2015, l'ancien Premier ministre fait mentir tous les pronostics. Le voilà de retour à la tête du RND. Plébiscité par ceux qui souhaitaient le revoir dans l'ombre.
Les observateurs avisés du RND se souviennent de cette petite phrase, fin mars 2006, lors d'un Conseil national du parti. " L'homme qui est devant vous ne se présentera jamais à l'élection présidentielle contre Abdelaziz Bouteflika ", promettait Ahmed Ouyahia, tout diplomate qu'il est. La transition politique qui s'est entrouverte depuis lui laisse présager de nouvelles options.

Un changement salutaire
" Je pense que Ahmed Ouyahia est d'abord un patriote et un homme du devoir ", indique d'emblée, Seddik Chihab, porte-parole du RND dans une déclaration faite à TSA. " Pour ce qui est du poste, il le connaît très bien pour l'avoir occupé à plusieurs reprises. Il connaît les difficultés auxquelles il doit faire face. Il connaît très bien la situation du pays. Il est imprégné des enjeux à la fois économiques et sociaux. Il est également imprégné des enjeux régionaux et internationaux. Donc c'est par devoir qu'il a répondu à l'appel ", précise interlocuteur. Ahmed Ouyahia " restera un cadre et un dirigeant fidèle au Président de la République, à ses engagements et à la mise en œuvre de son programme de façon rigoureuse et intelligente ", poursuit le porte-parole du RND qui estime que ce " changement est salutaire dès lors que la démarche de son prédécesseur a atteint très vite ses limites ".


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