Les Bourses européennes ont terminé vendredi en léger repli, les investisseurs étant toujours dans l'attente du discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) à Jackson Hole. "Les marchés boursiers européens sont dans l'ensemble inchangés avant un discours de Mario Draghi à Jackson Hole" vendredi soir, a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets UK. Peu avant la clôture, un discours de son homologue de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, n'a pas fait bouger le marché. Cette dernière n'a donné aucun indice ce vendredi sur la politique monétaire américaine, mais elle a défendu la régulation financière, mise en place après la crise de 2008/09, que l'administration Trump souhaite abolir. De même, "le patron de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait bien ne pas parler de la diminution de son programme d'achats d'obligations, mais les opérateurs seront néanmoins vigilants à ses propos", a ajouté M. Madden.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,18% La Bourse de Parisa fini en baisse de 0,17%. L'indice CAC 40 a cédé 8,80 points à 5.104,33 points dans un volume d'échanges chétif de 2,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini stable (-0,04%). Vivendi a gagné 2,30% à 19,38 euros, alors que le gouvernement italien pencherait pour un maintien sous contrôle italien de la société Telecom Sparkle, selon le journal italien Corriere della Sera. L'Oréal a reculé de 1,03% à 178,05 euros. Le secteur de la distribution a souffert, à l'image de Casino Guichard (-1,68% à 49,93 euros) et Carrefour (-2,16% à 19,73 euros). Le secteur de la santé a fini globalement dans le vert à l'image de Genfit (+1,25% à 24,33 euros) et Innate Pharma (+1,03% à 10,74 euros). La Bourse de Londres a terminé quasi stable (-0.08%). L'indice FTSE-100 des principales valeurs s'est effrité de 5,60 points pour terminer à 7.401,46 points. Les perdants du jour ont été notamment les groupes de la distribution, Tesco cèdant 1,73% à 184,20 pence et Marks and Spencer 1,11% à 312,90 pence. Les compagnies minières ont à l'inverse fini dans le vert une très belle semaine. BHP Billiton a encore avancé vendredi de 1,41% à 1.437 pence, Anglo American de 0,87% à 1.339,50 pence, Antofagasta de 0,79% à 1.022 pence et Rio Tinto de 0,43% à 3.661 pence. Le groupe irlandais de matériaux de construction CRH, qui avait bondi jeudi, a cédé de 2,61% à 2.720 pence. Le spécialiste du crédit à la consommation Provident Financial, qui s'était effondré mardi, a regagné 22,46% vendredi, à 916 pence. Sur l'ensemble de la semaine, il a néanmoins perdu la moitié de sa valeur. La Bourse de Francfort a terminé sur une légère baisse. L'indice vedette Dax a cédé 0,11% pour s'établir à 12.167,94 points et le MDax des valeurs moyennes a à l'inverse grignoté 0,08% à 24.762,63 points. Parmi les plus fortes progressions, Deutsche Börse a fini en tête (+1,26% à 90,63 euros), devant le groupe de chimie Bayer (+1,21%, à 109 euros) et l'énergéticien RWE (+1,18% à 21,04 euros). Deutsche Post a terminé lanterne rouge du Dax (-0,87% à 34,73 euros), derrière le fabricant de gaz industriels Linde (-0,81%, à 164,85 euros). La Bourse de Milan a quasiment stagné, l'indice FTSE Mib gagnant à peine 0,08% à 21.747 points. Banco BPM a le mieux tiré son épingle du jeu en gagnant 1,51% à 3,228 euros, tandis qu'Unicredit progressait de 1,37% à 17,78 euros. Fiat Chrysler Automobiles a reculé de 0,72% à 12,4 euros. Dans le bas du tableau, Buzzi Unicem a perdu 2,09% à 19,71 euros, A2A 1,27% à 1,395 euro et Exor 1,20% à 53,35 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,32% à 517,42 points. A la baisse, le géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize a chuté de 6,11% à 15,45 euros et le groupe de travail temporaire Randstad a perdu 0,83% à 49,02 euros. A la hausse, l'assureur NN Group a pris 0,74% à 34,02 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 0,57%, à 5.165,92 points, pénalisée par la banque BCP, qui a cédé 1,83% à 22,6 centimes d'euros, ainsi que par ses valeurs énergétiques. L'électricien EDP a reculé de 0,92% à 3,22 euros et sa filiale pour les énergies renouvelables, EDP Renovaveis, s'est repliée de 0,45% à 6,82 euros. Le groupe pétrolier et gazier a cédé 0,65% à 13,75 euros. La Bourse de Bruxellesa terminé en en baisse de 0,31%, l'indice Bel-20 des principales valeurs ayant clôturé à 3.905,71 points. Après avoir connu une forte hausse jeudi, le groupe énergétique Engie a subi la plus forte baisse de l'indice, cédant 1,17% à 14,33 euros. Parmi les rares valeurs dans le rouge, la plus forte progression a été enregistrée par le métallurgiste Umicore, qui a gagné 1,42% à 63,53 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en légère baisse, reculant de 0,12% à 10.345,3 points, tirée vers le bas notamment par le secteur du tourisme. La chaine Melia Hotels International a vu le cours de l'action baisser de 1,45%, à 12,24 euros. Le titre du géant de la réservation de voyages Amadeus a baissé de 1,12%, à 50,51 euros et le groupe IAG (compagnies aériennes Iberia, British Airways...) de 0,37% à 6,68 euros.
Wall Street termine sans direction La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi après des interventions sans surprise ni annonce des responsables des banques centrales américaine et européenne: le Dow Jones a pris 0,14% tandis que le Nasdaq a cédé 0,09%. Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 30,27 points, à 21.813,67 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 5,68 points, à 6.265,64 points. L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,17%, ou 4,08 points, à 2.443,05 points. Les indices, qui avaient démarré la séance dans le vert, ont accéléré leur progression après le discours de Janet Yellen puis se sont tassés. "Mis à part l'ouragan (qui doit frapper le Texas vendredi dans la soirée), il n'y a pas vraiment de mauvaises nouvelles, aussi le marché emprunte-t-il la voie de la moindre résistance en stagnant ou en montant", a relevé Art Hogan de Wunderlich Securities. "Le marché cherche une direction et les banquiers centraux ne l'ont pas vraiment aidé", a aussi remarqué Tom Cahill de Venture Wealth Management. "Les investisseurs espéraient que Mario Draghi ou Janet Yellen disent quelque chose d'intéressant sur la politique monétaire, ils ont été déçus", a-t-il noté. Dans son intervention à Jackson Hole dans le Wyoming, où se réunit tous les ans fin août le gotha des banquiers centraux, Janet Yellen a défendu la régulation financière, estimant qu'elle avait permis de réduire le risque de nouvelles crises financières sans pour autant entraver la croissance. Mais elle n'a fait aucun commentaire sur la politique monétaire actuellement suivie par la banque centrale américaine (Fed) et son évolution future. Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a lui mis en garde contre un renforcement du protectionnisme dans le monde. Mais, il n'a, lui non plus, fait aucune allusion à la politique monétaire européenne. Les indices avaient profité en début de journée d'un regain d'espoir sur l'adoption d'une réforme des impôts. Dans un entretien au Financial Times, le conseiller économique du président américain Gary Cohn a assuré que Donald Trump entendait faire voter sa réforme fiscale avant la fin de l'année et devrait en détailler les modalités dans un discours la semaine prochaine. "Il a confirmé que la réforme des impôts était une priorité", a souligné Karl Haeling de LBBW. "Mais la probabilité d'une grande réforme d'ici la fin de l'année me semble assez limitée", a-t-il tempéré. Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans s'affichait vers 20H15 GMT à 2,170% contre 2,194% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 2,750%, contre 2,769%.
L'euro au plus haut depuis janvier 2015 L'euro est monté vendredi à son plus haut niveau depuis janvier 2015 après les discours sans surprise du président de la BCE Mario Draghi et de son homologue de la Fed Janet Yellen, qui se sont gardés de tout commentaire sur l'évolution à venir des politiques monétaires. Vers 21H00 GMT (23H00 HEC), l'euro valait 1,1919 dollar contre 1,1800 dollar jeudi vers 21H00 GMT. La devise européenne montait face à la devise nippone, à 130,33 yens, contre 129,26 yens pour un euro jeudi soir. Le dollar reculait un peu face à la monnaie japonaise, à 109,34 yens, contre 109,54 yens pour un dollar jeudi soir. L'euro s'est hissé au-dessus du seuil des 1,19 dollar juste après que soit rendu public le discours de Mario Draghi et a grimpé dans la foulée jusqu'à 19,41 dollar, un niveau plus atteint depuis janvier 2015. Il avait connu un bond similaire plus tôt dans la journée au moment de l'intervention de Janet Yellen. Vers 21H00 GMT, la livre britannique descendait face à l'euro, à 92,57 pence pour un euro, et montait face au dollar, à 1,2877 dollar pour une livre. La monnaie suisse montait un peu face à l'euro, à 1,1403 franc pour un euro, et plus nettement face au dollar, à 0,9567 franc pour un dollar, à son plus fort depuis près d'un mois. Le bitcoin évoluait à 4.322,84 dollars contre 4.233,99 dollars mercredi soir. La devise chinoise a terminé à son plus haut depuis un an face au billet vert, à 6,6465 yuans pour un dollar à 15H30 GMT contre 6,6615 yuans jeudi à 14H55 GMT. L'once d'or a fini à 1.285,30 dollars au fixing du soir, contre 1.289 dollars jeudi.