Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part, dimanche à Tunis, à la réunion ministérielle tripartite (Algérie- Egypte-Tunisie) sur la Libye, qui a regroupé également les ministres des Affaires étrangères tunisien, Khemaies Jhinaoui et égyptien, Sameh Choukri. Cette réunion qui fait suite à celles tenues à Alger en juin 2017 et au Caire en novembre 2017, a été l'occasion pour les trois ministres d'examiner les derniers développements de la situation dans ce pays ainsi que les voies et moyens à même de permettre aux trois pays de soutenir les efforts de règlement que conduit les Nations unies. Dans ce cadre, les trois ministres ont souligné que l'arrivée à échéance de l'Accord politique libyen ne doit en aucun cas signifier l'abandon de cette base juridique qui reste le seul cadre pour la recherche d'une solution politique à la crise libyenne, d'autant plus que le Conseil de Sécurité des Nations unies a réaffirmé la continuité de cet Accord. Ils ont, à cet égard, réitéré leur soutien des Nations unies et au représentant du Secrétaire général, Ghassane Salame, en vue du règlement de la crise libyenne. S'agissant des aspects sécuritaires, les ministres ont relevé la gravité de la situation dans la région avec notamment le retour des combattants terroristes étrangers et l'expansion de la menace terroriste et du crime organisé. Face à cette situation, ils ont souligné l'importance de maintenir cette tradition de consultation entre l'Algérie, l'Egypte et la Tunisie sur la situation en Libye et de maintenir un degré élevé de vigilance en vue de faire face à ces défis. La réunion a été sanctionnée par l'adoption d'un communiqué conjoint qui dégage une convergence de vue entre les trois pays quant au soutien au processus de règlement de la crise dans le cadre de l'Accord politique libyen. La nécessité de poursuivre la consultation régulière entre les trois pays a également été mise en exergue.