Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi a assuré, jeudi à Médéa, que les restrictions en matière d'importation ne touchent pas les produits de premières nécessités et n'auront aucun impact sur la disponibilité de ces produits durant le mois sacré de Ramadhan. "Les produits de large consommation ne sont pas concernés par les dernières mesures de restriction sur les produits d'importation, puisqu'il s'agit de produit finis, non soumis à ce régime", a tenu à rassurer le ministre, à l'approche du mois sacré, ajoutant que plusieurs commissions ont été installées pour veiller à ce que le marché national soit approvisionner de manière régulière et en quantités suffisances de produits largement utilisé pendant cette période. M. Benmeradi a indiqué, d'autre part, qu'un "retour à l'importation des véhicules n'est nullement envisageable, ni cette année, ni l'année d'après", tout en évoquant un "durcissement du contrôle en matière de commercialisation ou vente de véhicules, dans le but de lutter contre toute forme de spéculation qui porterait atteinte, aussi bien à l'économie du pays qu'aux portefeuilles des citoyens.
Augmentation du prix de produits dérivés du lait D'autre part, le ministre, a déclaré, que le Conseil national de la concurrence a été saisi suite aux augmentations qu'ont connu certains produits dérivés du lait, notamment le yaourt dont les prix ont enregistré une hausse injustifiée. "Le Conseil national de la concurrence a été saisi par le ministère du Commerce afin de voir s'il n'y a pas d'abus de position dominante ou un accord tacite entre certains producteurs de yaourt pour procéder à une augmentation injustifiée et démesurée", a indiqué M. Benmeradi à l'APS, en marge de sa visite dans la wilaya de Médéa. Le ministre a indiqué que cette saisine intervient en prolongement à l'enquête diligentée par ses services après la hausse subite du prix de certains produits dérivés du lait, en particulier le yaourt, assurant que l'enquête suit son cours et devrait permettre de mieux cerner le problème. M. Benmeradi a admis, par ailleurs, l'existence d'un "sérieux problème" en matière de distribution du lait pasteurisé, en dépit des livraisons régulières et en quantité suffisante de lait en poudre effectuées par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil). Il a assuré, dans ce contexte, que les services compétents du ministère du Commerce "sont en train de suivre de près l'opération", ajoutant que des "dispositions ont été prises pour garantir un approvisionnement régulier des ménages en quantités suffisantes de lait." La pression, observée ces derniers jours sur ce produit, est consécutive, selon M. Benmeradi, à l'utilisation, d'une partie des quantités de lait destinées aux ménages, à des activités de transformation, rappelant que ce dossier est pris en charge au niveau du ministère qui veille à ce que le lait produit part directement aux consommateurs.
Promotion du produit algérien Par ailleurs, le premier responsable du secteur, a affirmé, que la modernisation de l'outil de production national est un facteur déterminant dans la maîtrise de la promotion du produit national et le moyen de faire face à la concurrence étrangère. S'exprimant à l'occasion d'une rencontre nationale sur la promotion du produit national, organisée à l'institut des sciences économiques de l'université Yahia Farés, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de développer les outils de production nationale, de sorte qu'elle puisse être en mesure de concurrencer les produits d'importation et couvrir les besoins du consommateur algérien. "La véritable relance du produit national est tributaire du degré d'engagement des opérateurs économiques et industriels à combler les besoins nationaux de produits compétitifs et de qualité", a indiqué M. Benmeradi, lors de l'ouverture des travaux de cette rencontre. Benmeradi a fait part, en marge de sa visite au salon du produit local, qui se tient à la salle OMS Imam Ilyes de Médéa, de la disponibilité de son département à faire plus en matière de protection du produit national, affirmant que les mesures de restrictions concernant certains produits et sous-produits offrent une réelle opportunité pour les producteurs nationaux de reconquérir un marché qui était dominé par les firmes étrangères. Les opérateurs économiques nationaux et industriels doivent saisir cette opportunité afin de démontrer qu'ils sont aptes et capables de produire mieux et de couvrir les besoins du marché national, insistant sur l'apport qualité-prix qui doit être, à l'avenir, une constante dans la stratégie des entreprises nationales .