La pénurie est toujours présente «Ce dossier est pris en charge au niveau du ministère qui veille à ce que le lait produit parte directement aux consommateurs.» «»Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a admis en marge de sa visite dans la wilaya de Médéa, l'existence d'un «sérieux problème en matière de distribution du lait pasteurisé, en dépit des livraisons régulières et en quantité suffisante de lait en poudre effectuées par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil)». Le gouvernement pourra-t-il contrecarrer les pratiques spéculatives récurrentes qui érodent le pouvoir d'achat des ménages, notamment durant le Ramadhan qui approche? Dans ce contexte, le ministre a assuré que des «dispositions ont été prises pour garantir un approvisionnement régulier des ménages en quantités suffisantes de lait». Outre l'approvisionnement suffisant en produits de base, une lutte efficiente contre toute pénurie et flambée des prix s'impose également. En plus des produits laitiers, le gouvernement se doit d'approvisionner les espaces commerciaux en viande rouge, surtout en ce mois sacré, attendu à la mi-mai, et faire en sorte qu'elle soit à la portée de la majorité des bourses. Le ministre a affirmé à Médéa que «les services compétents de son département «sont en train de suivre de près l'opération».La promesse du ministre sera difficile à tenir car la pénurie récurrente du lait en sachet (subventionné) dure maintenant depuis longtemps. A chaque fois la même raison est avancée pour justifier ce problème qui reste non-résolu: le manque du lait en sachet est dû «au détournement d'une partie des quantités de poudre de lait destinées aux ménages vers des activités de transformation», d'après le ministre. Cette situation a permis, toutefois, à des spéculateurs tous azimut de doubler le prix du lait en sachet, sous prétexte qu'il s'agit de lait de vache. Ce produit est écoulé à 50 DA à Alger et ailleurs. A ce propos, le ministre a rappelé que «ce dossier est pris en charge au niveau du ministère qui veille à ce que le lait produit parte directement aux consommateurs». Concernant la hausse anarchique des prix, il a déclaré que «le Conseil national de la concurrence a été saisi suite aux augmentations qu'ont connus certains produits dérivés du lait, notamment le yaourt dont les prix ont enregistré une hausse injustifiée». Il s'agit de voir s'il n'y a pas d'abus de position dominante ou un accord tacite entre certains producteurs de yaourt pour procéder à une augmentation injustifiée et démesurée», a-t-il soutenu. Il a expliqué que «cette saisine intervient en prolongement de l'enquête diligentée par ses services après la hausse subite du prix de certains produits dérivés du lait, en particulier le yaourt». Il a assuré en outre que «l'enquête suit son cours et devrait permettre de mieux cerner le problème». Avec la tendance à la restriction drastique des importations prévalant actuellement, il n'est pas certain que le gouvernement puisse inonder le marché en viande bovine et ovine fraîche ou congelée, de fromages, de bananes, d'orge, de maïs, de tourteaux de soja, etc. Enfin, chaque année le même ministère prévoit d'assurer un approvisionnement permanent des citoyens en produits à forte demande durant le Ramadhan, le respect des prix réglementés, le maintien des tarifs à des niveaux raisonnables et la lutte contre toute pratique spéculative, comme la rétention des stocks de produits.