Ce 17 mars est un jour de silence électoral en Russie, à la veille de l'élection présidentielle qui aura lieu le 18 mars. En ce jour, toute campagne pré-électorale ainsi que toute publicité politique sont interdites afin de laisser les électeurs réfléchir "en silence" au candidat pour qui ils voteront le lendemain. A la veille du grand scrutin qui permettra d'élire le nouveau Président russe, c'est une journée de silence électoral partout en Russie. Ce samedi, sont interdites toute sorte de campagne pré-électorale et de publicité politique. Conformément à la loi, l'interdiction de la campagne électorale est entrée en vigueur à minuit dans la nuit du 16 à 17 mars. En raison de l'étendue du territoire russe et de ses quelques fuseaux horaires, toute campagne sur Internet a été interdite à partir de 15.00 heures (heure de Moscou) le 16 mars. Les affiches de campagne électorale accrochées sur des installations permanentes peuvent rester sur place à condition d'être éloignées d'au moins 50 mètres de l'entrée d'un bâtiment où se trouve un bureau de vote. Il est également interdit de distribuer des tracts en rapport avec l'élection présidentielle. Durant les trois mois qui ont précédé cette journée de silence électoral, les candidats à l'élection présidentielle ont pu bénéficier de plus de 60 heures de temps d'antenne gratuit à la télévision fédérale et de 36 heures à la radio. En plus des médias fédéraux, plus de 600 chaînes régionales de télévision et de radio ont fourni du temps d'antenne gratuit pour faire campagne.
Quel serait le sort réservé aux relations UE-Russie Certains veulent une politique musclée qui ferait "trépider l'ennemi", d'autres prônent un rapprochement avec l'UE et une Europe qui s'étend de "Reykjavik à l'Extrême orient". Du stalinien au libéral, les 8 candidats en lice pour la présidentielle ont exposé leur vision de la politique extérieure russe. Tour d'horizon des programmes avec Sputnik. L'UE partenaire ou adversaire de la Russie? C'est l'un des sujets majeurs de la campagne, l'avenir des relations avec Bruxelles, qui malgré le climat général tendu reste le principal partenaire commercial de Moscou et qui divise les candidats au Kremlin. Qu'il s'agisse de s'en rapprocher davantage ou de s'en éloigner encore plus, tout comme de savoir comment interagir avec elle sur fond de sanctions et de désaccords sur la Syrie et sur l'Ukraine.
Vladimir Poutine, candidat indépendant En cas de victoire, ce serait le quatrième mandat de Vladimir Poutine. Interrogé sur les perspectives des relations avec l'UE dans ce cas de figure, Evgueni Primakov, soutien du candidat, a indiqué à Sputnik que la Russie était intéressée de voir en l'UE un partenaire "stable et prévisible". "Clair, transparent et non-politisé, voici les principes sur lesquels nous voudrions construire à l'avenir nos relations avec l'UE", poursuit-il avant d'ajouter: "Nous comptons sur le fait qu'à un moment donné, l'UE sortira du parapluie américain, car ce parapluie fonctionne contre les intérêts de l'UE". M. Primakov souligne que "chaque membre de l'UE a ses points forts et faibles". Citant notamment la France et l'Allemagne, il note la puissance économique des deux pays et fait part de son optimisme quant aux échanges avec eux. "Dans le même temps, nous ne cherchons pas à être ami uniquement avec ceux qui sont riches, forts et qui ont une bonne industrie", résume le soutien de M. Poutine.
Rétablissement d'une justice historique en Crimée Quatre jours avant l'élection présidentielle russe, Vladimir Poutine a visité la ville de Sébastopol, en Crimée, où il s'est adressé à ses soutiens. Le jour du vote coïncidera avec le quatrième anniversaire du rattachement de cette région à la Russie. Le Président russe, s'étant rendu le 14 mars à Sébastopol, a rappelé l'importance du rattachement de la Crimée à la Russie, en saluant le rétablissement de "la justice historique". Il effectue sa visite en Crimée à l'approche du quatrième anniversaire de cet évènement et de la présidentielle russe qui aura lieu le 18 mars. "Par votre décision, vous avez rétabli la justice historique, qui avait été rompue à l'époque soviétique", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un concert qui a réuni plus de 20.000 de ses soutiens. Il a qualifié le référendum du 16 mars 2014 d'exemple de "vraie démocratie". "Par votre décision, vous avez montré au monde entier ce qu'est une vraie et non pas une fausse démocratie, vous êtes venus au référendum, vous avez pris votre décision et voté pour votre avenir et celui de vos enfants", a lancé Vladimir Poutine. La Crimée a été cédée en 1954 à la république socialiste soviétique d'Ukraine au sein de l'URSS sur la décision de Nikita Khrouchtchev. Le 18 mars 2014 la région russophone a été rattachée à la Russie suite à un référendum, lors duquel environ 97% des votants se sont prononcés en faveur de cette décision. D'après les données du dernier sondage du centre analytique russe Levada, le nombre de Russes qui estiment que le rattachement de la Crimée a été utile est revenu à son niveau maximal enregistré en 2015. Aujourd'hui, 70% des citoyens du pays approuvent cet évènement.