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Facteur de la crédibilité internationale de l'Algérie
Un système d'information fiable
Publié dans Le Maghreb le 01 - 03 - 2008

Les dernières données de l'Organisme national de la statistique (ONS), organe officiel d'information, en date du 11 février 2008, donnant une baisse sensible du taux de croissance entre 2006/2007 (1,8 et moins de 3,1% par rapport à 2004/2005 (plus de 5%), un accroissement du taux de chômage qui passe de 12,5% en 2006 à 13,9% en 2007 (demande annuelle 450.000/500.000), démentant à la fois les données que l'ONS a publiées à la mi-janvier 2008.Ceux des différentes lois de finances (prévision de plus de 5% de taux de croissance) et surtout les données du Conseil du gouvernement en date du 22 janvier 2008 sur le chômage où il était donné 11,8% et ceux des ministres du Travail, et de la Solidarité nationale, qui avançaient 10% pour 2007, viennent à nouveau de montrer la cacophonie qui règne en matière d?information. Or, l'information fiable socioéconomique, en cette ère du XXIe siècle, est le fondement de toute politique cohérente. Force est donc de constater que ce segment est caractérisé actuellement par un manque d'inefficience flagrant en Algérie, auquel malheureusement la Télévision algérienne contribue, du fait de manque de cohérence et de discours contradictoires sur le même thème entre différents responsables qui se répercutent tant sur la crédibilité nationale qu'internationale du pays. D'où l'urgence d'un discours de vérité, d'une communication crédible tenant compte de notre anthropologie culturelle, de la stratégie des différents acteurs sociaux en présence qui ont des aspirations différentes, afin d?établir des canaux de dialogues sérieux entre gouvernants et gouvernés.
1- Des débats contradictoires sur l'avenir des réformes
Il s'agit d'utiliser les médias lourds (débats à la télévision - pièces de théâtre, cinémas) du fait de la tradition orale de l'Algérien. Ainsi, les actions et les déclarations des adversaires des réformes qui veulent préserver un système rentier doivent être inventoriées, décortiquées sans tomber dans le piège de l'autosatisfaction et du dénigrement, ni dans le populisme médiatique qui serait alors contre-productif. Il faut que les réformateurs se présentent avec la modestie qu'exigent l'imaginaire et le mental algérien. Dans ce contexte, il faut mettre en exergue les bienfaits des réformes au profit de la collectivité nationale et ce, à moyen et long terme supposant une mobilisation citoyenne et des animateurs politiques et économiques crédibles. Ainsi, un discours rassembleur qui ne saurait signifier unanimisme signe de la décadence de toute société est-il un facteur déterminant de mobilisation. L'opinion publique nationale se ligue normalement autour de discours rassembleurs capables de lui réaliser un certain accomplissement.
Ce discours, tout en étant axé sur notre histoire, fondement de la connaissance et de l'action, doit se projeter sur l?avenir au sein d'un monde de plus en plus mondialisé pour amorcer un véritable développement économique et social, comme les impacts positifs et les effets pervers de court terme de l'adhésion à une zone de libre-échange avec l'Europe applicable depuis le 01 septembre 2005, à l'OMC et donc les exigences historiques de notre adaptation urgente aux mutations mondiales, car toute nation qui n'avance pas recule, le principal défi des gouvernants du XXIe siècle étant la maîtrise du temps. L'objectif stratégique est d'atténuer ce pessimisme généralisé où l'on est passé à ce triste spectacle des hittistes aux harragas. Cette situation structurelle et non conjoncturelle trouve son essence dans la mauvaise gouvernance, la corruption socialisée, la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité au profit d'une minorité de couches rentières, qui nargue la majorité par l'étalement en plein jour de ses richesses, et ce paradoxe d'aisance financière (110 milliards de dollars de réserves de change) et d'une relative régression sociale malgré des dépenses entre 2004/2009 allant vers 180 milliards de dollars pour le Plan de soutien à la relance économique, traduisant la mauvaise gestion : une nation riche mais un peuple pauvre.
2.- Avoir un discours réaliste loin des utopies dévastatrices
Le marketing de communication doit être basé sur le sérieux. Les Algériens sont angoissés et même très angoissés par les assauts de la nature, par la violence humaine et les déchéances sociales et économiques. Le programme des réformes doit trouver des réponses réelles qui répondent en priorité à ces angoisses. Il faut que les Algériens admettent par l'argumentaire du programme et c'est une condition incontournable pour s'impliquer, que les réalisations futures soient à leur portée pour croire et quelles s'inscrivent dans l'optique de l'amélioration de leur condition de vie à partir de réalisations concrètes loin des maquillages démagogiques. Or, force est de constater le naufrage de la Télévision publique algérienne depuis des années avec des discours et des méthodes d'un autre âge, jouant plus comme facteur de démobilisation que de mobilisation, rendant de plus en plus urgent l'ouverture du champ médiatique audiovisuel. Aussi, s'agit-il d'éviter les utopies et le mépris vis-à-vis des populations en collant avec la réalité sociale, en dialoguant et en écoutant car le plus grand ignorant est celui qui prétend tout savoir. Car les Algériens souhaitent que leurs dirigeants leur ressemblent. Ces derniers doivent éviter de donner l'image que c'est au peuple de leur ressembler. Dans ce cadre, ils doivent tracer un registre d'engagements qui toucheraient en premier lieu les situations pénibles vécues par les Algériens. Comment ne pas se rappeler cette image à la Télévision algérienne où à une question sur le taux de chômage, un ministre affirmera que les enquêtes pour 2006 donnent 12,3% et qu'un journaliste lui répliqua : êtes-vous sûr de vos données. Oui, répond le ministre. Ce à quoi le journaliste répliqua sous l'oeil amusé de la présentatrice, non convaincue d'ailleurs, qu'il irait faire un tour dans les quartiers Algérie et qu'il dirait aux chômeurs que dorénavant leur appellation n'est plus chômeur mais travailleur. Cela ne fait-il pas penser vers la fin des années 1980 et après la grande pénurie que connaissait le pays après la crise de 1986, à l'ENTV de 20 heures, où un ministre avançait avec assurance que le marché était saturé selon les données en sa possession, la présentatrice lui rétorquant s'il a fait un jour le marché et que la population algérienne ne mangeait pas les chiffres. Il en est de même pour le taux d'inflation qui serait, selon l'officiel, en 2007, de 3,5% avec une prévision de 3% en 2008 alors que selon les experts nationaux et internationaux, il dépasserait les 5/6%. Nos responsables font-ils véritablement le marché et connaissent-ils réellement la nature du pouvoir d'achat de la majorité où plus de 70% du revenu moyen va aux denrées de première nécessité, sans compter les factures salées de l'eau et de l'électricité ? Où est donc la crédibilité nationale et internationale avec ces discours irréalistes et contraires à l'entendement humain ? Où sont les conseillers au niveau des différentes structures du pays ? Car, les dépenses monétaires grâce au pétrole et gaz, sans analyser les impacts, avec cette dévalorisation du savoir, ne signifient pas développement. En résumé, au moment où le monde est devenu une maison de verre avec la révolution de l'Internet et les satellites, qu'il est inquiet de son avenir et réfléchit par des actions concrètes aux moyens d'y remédier, au moment où les scientifiques prospectent à la fois les fonds cachés des océans et prospectent l'espace (ce monde infiniment petit et infiniment grand analysé minutieusement par le grand penseur Pascal), l'Algérie s'engouffre dans des commissions comme celle de la pénurie de la pomme de terre, vit un immobilisme inquiétant, rendu d'autant plus inquiétant que règne de la part de nos dirigeants une autosatisfaction inexpliquée face au désarroi tant de la population angoissée face à son avenir et d'une jeunesse désespérée, livrée à elle-même.
Pourtant, l'Algérie a les potentialités pour surpasser cette situation, pour peu qu'existe une réelle volonté politique de changement afin de briser ce pessimisme généralisé et permettre ainsi une dynamique durant ce cycle descendant "visionné" par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun, cycle qui répond à l'implacable logique historique du dépassement nécessaire de toute société anodique.
Docteur A Mebtoul Expert International


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