La nouvelle vient de tomber selon laquelle un compromis serait enfin trouvé entre Européens, pour ce qui concerne l'Union méditerranéenne. Dans tous les cas de figure, le projet méditerranéen peut être considéré comme ayant subi un processus d'interruption de naissance. Dans le projet initial Sarkozyen, il apparaissait que ce projet devait intéresser exclusivement les pays riverains. On voit de toute façon qu'avec ce qui se passe en Palestine et avec la situation au Sahara occidental, pour ne citer que ces deux exemples, les conditions de sérénité sont très loin d'être réunies pour faire aboutir ce projet d'union. D'autre part, il y a un problème qui se posait et qui avait été abordé par la chancelière Allemande, appuyée par la commission européenne, Peut-on faite partie de deux unions ? Si l'union projetée est équivalente à celle contractée dans le cadre de l'Union européenne, une telle sorte de bigamie n'est pas tolérée par la Commission européenne, alors que des pays tels la France n'ont pas qu'une seule identité de par leur histoire et de par leur situation géographique. Le président français a donc fait une concession. Cette union va inclure tous les pays européens, même ceux qui ne sont pas riverains, ce qui enlève son caractère méditerranéen à l'union.Quelle différence alors avec le partenariat euro-méditerranéen ? Un dédoublement en quelque sorte ? Il paraît que les volets politiques et sécuritaires seront évacués de cette union pour les "fourguer" au dialogue méditerranéen de l'Otan, au dialogue euro-méditerranéen initié et défini à Barcelone, au groupe des " 5+5 " pour ce qui concerne le bassin occidental de la Méditerranée. Cela ne pourra donc pas être une véritable union, ni évoluer vers cette forme, ni être la photocopie du PEM (partenariat euro-méditerranée", mais elle aura à se concentrer exclusivement sur les questions de coopération économique, peut être une sorte de communauté euro-méditéranéenne" qui sera définie dans le cadre de la politique européenne de voisinage qui repose sur une intégration économique sans institutions supra nationales.