La présidente du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), Ouahiba Ouahioune a déclaré, hier, que la grève entamée par le syndicat depuis hier, concerne seulement les activités pédagogiques et non celles des soins. Le mouvement de grève vient de toucher également les enseignants hospitalo-universitaire, selon une information rapportée par l'Agence officielle, la présidente explique l'appel à la grève par le SNECHU «concerne uniquement les activités pédagogiques, soit l'arrêt de tout enseignement théorique ou pratique, ainsi que l'organisation et la surveillance des examens de graduation et de post graduation. Elle ne touche nullement, pour l'instant, les activités de soins qui pourraient être envisagés, à l'avenir, si nos doléances ne sont pas satisfaites». D'ailleurs, la même responsable a rappelé que son syndicat a tenu, mercredi dernier, une réunion avec les ministres, respectivement, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. De ce fait, elle a souligné que les deux premiers responsables des deux secteurs concernés «ont promis, au sujet du glissement catégoriel des maîtres-assistants et la revalorisation de l'indemnité hospitalière, la mise en place d'une commission intersectorielle qui regroupera également la Fonction publique et les ministères du Travail et des Finances». En ce qui concerne la régularisation de la retraite, Ouahioune a indiqué que «les deux ministres ont rappelé que le principe du manque à gagner est acquis», demandant au SNECHU de prendre attache avec le ministre du Travail pour plus de précisions. «Nous avons fait, après la réunion, une demande d'audience à Mourad Zemali, ministre du Travail, nous attendons toujours une réponse», a-t-elle déclaré, insistant sur «la poursuite de la grève jusqu'à notamment l'installation de la Commission intersectorielle». Pour rappel, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait indiqué qu'une commission comprenant notamment des représentants du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et du SNECHU sera constituée pour examiner les revendications socio-professionnelles soulevées par ce syndicat. Outre la révision du statut de l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire, en particulier les maîtres-assistants, les points soulevés lors de cette réunion consistent en la revalorisation de la retraite, la révision de l'indemnité professionnelle dans les hôpitaux et l'avenir des enseignants des sciences fondamentales en médecine au sein du secteur de la santé, avait ajouté le communiqué. La présidente du Bureau national du SNECHU avait déclaré, lundi dernier, lors d'une conférence de presse que «depuis trois ans, nous avons privilégié la voix du dialogue, mais étant donné que nos revendications demeurent sans suite, nous sommes contraints de recourir à une grève de l'activité pédagogique.»