Les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires observent depuis hier une grève sur les activités pédagogiques à l'appel du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu). "On a bloqué l'enseignement et les examens qui devaient avoir lieu dans la faculté de médecine d'Alger n'ont pas eu lieu", a indiqué le Pr Ouahioune Wahiba, présidente du Snechu, ajoutant que "le mot d'ordre a été suivi par nos collègues hospitalo-universitaires à 80%, puisque toutes les facultés sont pratiquement à l'arrêt", en citant Blida, Béjaïa, Oran, Tlemcen et Annaba. L'appel à la grève a suscité l'adhésion de tous les enseignants hospitalo-universitaires, tous grades confondus, qui n'ont pas assuré leur activité pédagogique, à l'exception des activités de santé qui ont été assurées par les maîtres assistants et les maîtres de conférences, a-t-elle précisé. Revenant sur cette décision de mettre à exécution la menace d'observer la grève des activités pédagogiques, le Pr Ouahioune intervient non pas parce que les négociations ont échoué, mais, précise-t-elle, parce qu'elles n'ont pas encore commencé. Et d'expliquer : "Nous avons été reçus mercredi dernier par les deux ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en affirmant que nous sommes dans l'attente de la mise en place de la commission intersectorielle qui regroupera également la Fonction publique et les ministères du Travail et des Finances, pour la prise en charge de nos revendications, notamment la revendication portant sur le glissement catégoriel des maîtres assistants et de la revalorisation de l'indemnité hospitalière." "Par contre, ce qui a échoué, c'est le fait que cela fait trois ans qu'on demande cela, mais on n'a rien vu venir", a déclaré, en outre, la présidente du Snechu, qui poursuit : "Nous avons été obligés d'aller vers un mouvement de grève, pour nous faire entendre, et nous espérons qu'il y aura effectivement la concrétisation de nos revendications, et ce, jusqu'à satisfaction de nos revendications." A. R. [email protected]