Les industriels algériens sont-ils à même, aujourd'hui, de contribuer à la relance de l'économie hors hydrocarbures ? Le président de la Fédération algérienne de l'agroalimentaire en est tout à fait convaincu, à la seule condition, dit-il, que l'on cesse de malmener les lois. Plus précis, M. Abdelwahab Ziani réclame des pouvoirs publics la " stabilité " de ces dernières, c'est à dire une continuité en matière d'application des règles et réglementations accompagnant les entreprises. Intervenant, dimanche, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, il signale que nombre d'entreprises ont demandé à investir dans de nouveaux créneaux, à la condition toutefois qu'on leur crée les conditions à même de les encourager dans cette voie. Parmi les filières malmenées par une concurrence déloyale et demandant une protection de l'Etat, il cite pêle-mêle celles produisant des arômes, des concentrés de tomate ou du lait, autant de produits dont il considère qu'ils restent menacés par les produits finis importés par des opérateurs nationaux. M. Ziani demande à l'Etat d'édicter des lois protégeant les producteurs algériens sur une période de cinq à dix années, sur la base d'une " stabilité réglementaire " pour aider à jeter les bases d'une industrie nationale chevronnée et compétitive. Commentant, d'autre part, la certification des produits algériens, confiée jusqu'alors à des experts étrangers, il appelle à la remplacer par des experts nationaux, " les seuls, souligne-t-il, à connaître nos productions et notre marché ".