Le moustique tigre est toujours présent, selon l'institut pasteur quatre (04) wilayas sont concernées. Il s'agit de Tizi-Ouzou, Oran, Alger et Jijel. Le moustique tigre prolifère en zone urbaine, s'adapte facilement aux différents biotopes et ses œufs résistent longtemps à la dessiccation, c'est-à-dire l'action de dessécher le milieu dans lequel ils se trouvent. De plus, cette espèce est réceptive au virus du Chikungunya, de la dengue et du Zika, alertent les mêmes services. En Algérie, la présence fortuite du moustique tigre a été signalée pour la première fois, en juin 2010, à Larbaa-Nath-Iraten, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Un seul spécimen avait été capturé. Depuis, aucune activité de ce moustique n'a été signalée dans la région. En décembre 2015, suite à des plaintes des habitants d'une forte nuisance occasionnée par les moustiques, durant l'été, les entomologistes de l'IPA avaient confirmé l'introduction de cette espèce à Aïn Turk (Oran). Une forte nuisance du moustique tigre avait été, ensuite, signalée en juillet 2016 à Alger par des habitants de quartier Zonka, entre Birkhadem et Aïn Naâdja. La prospection entomologique avait confirmé la présence d'Aedes albopictus à tous les stades de son développement (œufs, larves et adultes). Les opérations de démoustication avaient été lancées par Hurbal (l'établissement en charge de l'hygiène urbaine et de la protection de l'environnement dans la wilaya d'Alger), et se sont poursuivies jusqu'à la disparition du moustique, rappelle l'IPA. En août 2017 et suite aux différentes plaintes des habitants du quartier Vieux Kouba de piqûres particulières de moustiques, une enquête entomologique avait été réalisée afin d'identifier l'espèce. Les captures avaient montré la présence d'Aedes albopictus avec une densité élevée à tous les stades de son développement. Les traitements insecticides par le produit Deltamethrine en fumigation avaient concerné toutes les habitations où les œufs et larves de moustique tigre avaient été constatés et avaient duré plusieurs mois. Malgré tous les efforts déployés par les services de démoustication d'Hurbal, le moustique tigre s'était propagé vers d'autres localités de la capitale, à savoir Saoula, Khracia et Hussein Dey. A l'est du pays, une prolifération de ce moustique avait été confirmée en août 2017 à Jijel. Concernant les mesures prises ou à entreprendre, les services spécialisés de l'IPA estiment que la propagation de l'insecte est une "menace réelle pour les wilayas du littoral algérien et les zones humides". "Ses larves se développent essentiellement dans des gîtes larvaires produits par les habitants eux même (récipients, ustensiles, pneus usagés, etc. abandonnés et contenant de l'eau)", expliquent-ils, assurant, cependant, que "le contrôle de la densité de ce moustique est faisable" et qu'il suffit, pour cela, d'une "large sensibilisation de la population". A cet effet, une campagne d'information et de sensibilisation des citoyens, à travers les différents médias, a été déjà lancée par l'équipe de l'IPA et se poursuivra les semaines qui viennent.