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La protection de l'environnement doit être un souci collectif M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme
En matière d'environnement, les dégâts sont considérables et ils vont être plus considérables, “ nous sommes au seuil d'une rupture qui serait extrêmement dangereuse pour l'ensemble de la planète. En prenant en considération cette situation, la question de l'environnement est devenue une question centrale ”, a souligné, hier, M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.Il ajoutera que la population et l'urbanisation ont eu une croissance extrêmement rapide avec des impacts importants. “On n'est plus un pays rural. L'Algérie est un pays urbanisé à 75 ou 85% ”. Parallèlement à cela, le ministre note le développement économique. Une industrialisation à grande échelle, qui se fait au détriment des ressources naturelles qui sont extrêmement limitées. ,Partant de tout cela, “ les gouvernements successifs ont pris conscience de l'importance de l'environnement. Beaucoup de nos usines, de nos exploitations industrielles et d'autres activités datent des années 70, 80 et même au-delà. Il s'agit, aujourd'hui d'assurer une dépollution de l'ensemble de ce passif industriel ”. Le ministre ajoute qu'il fallait aussi pour les nouvelles industries faire obéir l'ensemble des activités à une étude d'impact, afin que leur réalisation soit compatible avec les standards internationaux et respectent les règles de protection de l'environnement. M. Rahmani assure, à cet effet, que la dépollution industrielle est aujourd'hui en “ marche ”. Toutes les usines qui ont été réalisées ou qui vont être réalisées en Algérie, le seront dans le cadre des règles et des standards internationaux.Il rappelle qu'il y a cinq ans, un audit de la pollution a été établi, “ les atteintes à notre capital naturel, à l'écosystème ont été évaluées à 7% de notre PIB. Le même calcul a été fait, il y a de cela deux mois, nous sommes à 5%. Il y a eu une amélioration de 2%. Le coût des atteintes monétaires à notre environnement est évalué à 3,5 milliards de dollars, nous l'avons réduit à 2,5 milliards de dollars. Il y a eu incontestablement un milliard de dollars de gain ”. Le ministre fera remarquer que le citoyen ne mesure pas ce progrès d'une manière quantitative, parce qu'il continue de faire face au sein de son quartier à des problèmes qui ne sont pas encore réglés tels que le problème des déchets ménagers. Il explique qu'il n'y a pas uniquement ce problème dans la protection de l'environnement, il y a la protection du littoral, la protection des sols, la qualité de l'eau, de l'air, la qualité de la biodiversité et la préservation de l'écosystème et qui sont autant d'éléments qui constituent notre environnement. Evoquant le socle qui garantit cette préservation de l'environnement, le ministre cite la politique du littoral, la politique de dépollution industrielle, la politique de gestion des déchets ménagers, la politique de préservation de l'air etc. Il cite également la mise en place de diverses institutions en plus d'une politique d'éducation environnementale. Il annonce qu'en 2008, l'ensemble des écoles, au nombre de 25 000, seront sensibilisées à la question de l'environnement. D'après le ministre, toutes les villes du monde connaissent le problème des déchets ménagers. “ En Algérie nous avons 1 000 agglomérations qui sont dotées d'un schéma de collecte, de transport et de traitement des déchets. Nous avons également 150 villes qui sont dotées d'un CET. Au niveau des collectivités locales plus de 5 000 personnes ont été formées à la collecte, au transport et au traitement des déchets ”. Sur cette même question, M. Rahmani note que l'ensemble de cet effort ne va pas régler le problème, “ il faut absolument que les élus locaux s'y mettent. Il faut que le citoyen change de comportement concernant les déchets ménagers. C'est en associant l'action des uns et des autre que nous pourrons arriver à avoir un cadre de vie agréable. La question des déchets est une question collective mais aussi individuelle ”. Le ministre souligne l'importance de l'action environnementale au niveau locale tant les ressources des collectivités locales sont souvent réduites. D'après lui, cela passe par une refondation du système. “ L'effort est engagé et nous sommes dans la bonne direction. Il faut que les élus locaux puissent se réapproprier fondamentalement la question des déchets ménagers ”. Abordant la question du parc d'El Kala, M. Rahmani indique que “ le ministère de l'Environnement a subordonné toute action par une étude d'impact de l'environnement. Cette étude doit être appliquée et doit être respectée par l'ensemble des acteurs concernés par ce dossier. Les études d'impact de l'environnement ont fixé un certain nombre de prescriptions pour la protection du parc d'El Kala, pour la protection de la partie intégrale qui ne doit pas être affectée et également fixer les dispositions pour l'utilisation de la partie non intégrale d'El Kala ”. Il revient à dire que préservation de l'environnement ne veut pas dire arrêter le cours du développement, il doit aider et accompagner le développement tout en préservant le capital naturel. “ Dans ce cadre là, il est absolument indispensable de préserver le parc d'El Kala qui est considéré comme patrimoine mondial ”.