Les Bourses européennes ont évolué dans des marges étroites et fini en ordre dispersé mardi, les investisseurs restant inquiets des conséquences des tensions commerciales entre grands pays industriels. Les investisseurs ont d'abord tenté de capitaliser sur les dernières avancées géopolitiques, notamment au sujet du Brexit après des déclarations du négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, qui a estimé possible un accord d'ici six à huit semaines. Mais au cours de la journée, ils ont été rattrapés par les craintes au sujet de la guerre commerciale en raison d'informations sur une action intentée par la Chine contre les Etats-Unis devant l'OMC. "Le marché se dit que Donald Trump va conserver sa ligne de conduite jusqu'aux élections de mi-mandat", prévues en novembre, a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG France. La Bourse de New York, après avoir démarré dans le rouge mardi, progressait à la mi-séance: vers 16H15 GMT le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,53% à 25.993,23 points, le Nasdaq 0,72% à 7.981,53 points, et l'indice élargi S&P 500 0,49% à 2.891,20 points.
L'Eurostoxx 50 en toute petite hausse A Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,27% à 5 283,79 points. Fragilisés par les tensions commerciales, Peugeot a perdu 0,95% à 23,00 euros, Renault 2,46% à 70,18 euros, Michelin 0,66% à 99,32 euros et Valeo 4,88% à 35,29 euros. Le secteur technologique a de nouveau souffert. STMicroelectronics a reculé de 2,07% à 15,87 euros et Soitec de 2,35% à 62,25 euros. Les valeurs pétrolières ont terminé dans le vert, dans le sillage de l'ascension des cours du brut. Total a gagné 2,12% à 52,98 euros, TechnipFMC 1,53% à 29,25 euros, Vallourec 0,64% à 4,73 euros et GTT 6,78% à 63,00 euros. Séché Environnement a été porté (+1,12% à 27,10 euros) par le bond de ses résultats au premier semestre, avec une activité soutenue dans tous les métiers et tirée par l'international. Voltalia a reculé de 1,59% à 9,30 euros. Le producteur français d'énergies renouvelables a annoncé la vente d'un portefeuille de projets éoliens de 197 mégawatts au Brésil à la société Echoenergia, propriété du fonds d'investissement britannique Actis. Le FTSE-100 de Londres a cédé 0,08% à 7 273,54 points. Les cigarettiers ont fini en bas du tableau, Imperial Brands se consumant de 3,34% à 2 608,50 pence et British American Tobacco de 2,71% à 3 554,50 pence. Les valeurs minières ont été plombées par les tensions commerciales toujours vivaces entre la Chine et les Etats-Unis. BHP Billiton s'est enfoncée de 1,24% à 1 495,80 pence, Glencore de 1,32% à 286,90 pence et Antofagasta de 0,67% à 740,40 pence. Le loueur de matériel industriel et pour la construction Ashtead Group a grimpé de 5,18% à 2 398 pence grâce à un chiffre d'affaires et un bénéfice avant impôt pour le premier trimestre supérieurs aux attentes. La Bourse de Francfort a fini en baisse (Dax: -0,13% à 11 970,27 points), emmenée par les géants bancaires allemands Commerzbank (+2,34% à 8,60 euros) et Deutsche Bank (0,49% à 9,62 euros), l'idée de les fusionner trouvant toujours plus de soutien à Berlin, selon un article publié mardi sur le site du magazine Der Spiegel. Le réassureur Munich Re a abandonné 1,44% à 181,75 euros, au moment où l'ouragan Florence s'apprête à frapper une vaste portion de la côte est des Etats-Unis, faisant craindre des inondations catastrophiques. Le fabricant de semi-conducteurs Infineon a perdu 1,88% à 19,79 euros. Son concurrent japonais Renesas a annoncé mardi l'acquisition de l'américain Integrated Device Technology (IDT) pour 6,7 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) afin de "renforcer plus encore sa présence dans l'industrie et l'automobile", un domaine où Infineon est fortement présent. La Bourse suisse a fini à 8 914,94 points (-0,17%), la plus forte baisse étant subie par le numéro deux mondial du luxe Richemont (-1,91% à 81,22 francs suisses). Dans son sillage, le groupe horloger Swatch a cédé 0,95% à 384,30 francs suisses. Les valeurs bancaires ont aussi toutes subi des pertes. Credit Suisse a reculé de 0,21% à 14,50 francs suisses, UBS de 0,72% à 15,08 francs suisses, tandis que la banque privée suisse Julius Baer a perdu 0,68% à 49,52 francs suisses. L'indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles a fini quasi inchangé mardi (+0,01%) à 3 668,85 points. Sur les dix valeurs dans le vert, la firme pharmaceutique Galapagos a bondi de 5,43% à 88,92 euros. Le numéro un mondial de la bière AB InBev a subi la plus forte chute (-1,50% à 76,23 euros). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé parfaitement stable à 539,79 points. Le groupe de biotechnologies Galapagos a gagné 5,43% à 88,92 euros et le groupe de médias Altice Europe 3,17% à 2,15 euros, mais le sidérurgiste Arcelor Mittal a chuté de 1,98% à 24,53 euros et le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie de microprocesseurs ASML de 1,51% à 157,78 euros. A la Bourse de Milan, l'indice phare FTSE Mib a cédé 0,31% à 20 854 points. Ferrari a réalisé la meilleure performance (+1,47% à 110,8 euros), devant Atlantia (+1,36% à 17,895 euros) et A2A (+1,23% à 1,569 euros). Dans le bas du tableau, Mediaset a cédé 3,33% à 2,497 euros, Leonardo 1,82% à 10,24 euros et STMicroelectronics 1,76% à 15,905 euros. À Madrid, l'indice Ibex 35 a clôturé en hausse de 0,14% à 9 284,10 points. Principale hausse de la séance, le groupe pétrolier Repsol a augmenté de 1,98% à 16,75 euros. Le propriétaire de Zara, Inditex, a aussi terminé dans le vert avec une hausse de 0,04% à 25,52 euros, la veille de la publication de ses résultats financiers du premier semestre. A Lisbonne, l'indice PSI 20 a perdu à 5 269,45 points. Le distributeur Jeronimo Martins a abandonné 0,71% à 12,56 euros. Côté énergétiques, Galp Energia a cédé 0,24% à 16,40 euros et EDP 0,43% à 3,275 euros quand sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis a au contraire gagné 1% à 8,55 euros.
Wall Street aidée par la tech et l'énergie La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, portée par le dynamisme des secteurs de la technologie et de l'énergie ainsi que par des indicateurs encourageants, dans un marché surveillant toujours les tensions commerciales. L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,44% à 25 971,06 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,61% à 7 972,47 points. L'indice élargi S&P 500 est monté de 0,37% à 2887,89 points. Les indices avaient démarré la séance dans le rouge, lestés par la fébrilité des investisseurs face à la montée des tensions entre Washington et Pékin. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a notamment annoncé que la Chine prévoyait de demander le 21 septembre l'autorisation d'imposer des sanctions aux Etats-Unis dans un litige vieux de cinq ans portant sur des mesures antidumping. "Le problème ici n'est pas tant que la Chine en réfère à l'OMC mais que cette saisie puisse mettre en colère l'administration Trump et précipiter la mise en œuvre de tarifs douaniers supplémentaires sur une nouvelle salve de 200 milliards de dollars de produits chinois", a souligné Patrick O'Hare, de Briefing. Plusieurs facteurs ont toutefois rasséréné les investisseurs en cours de séance, à commencer par la progression à des records d'un indice de confiance des petits investisseurs en août et d'un indicateur sur le nombre d'offres d'emplois en juillet. Les indices ont aussi positivement réagi à "des commentaires vagues de la responsable des négociations commerciales pour le Canada", venue à Washington pour renégocier l'accord de libre-échange nord-américain Aléna, selon Karl Haeling de LBBW. Mais, selon lui, le marché boursier a surtout été guidé par la propension des investisseurs, américains et étrangers, à privilégier les actions de Wall Street "dans la mesure où l'économie des Etats-Unis va mieux que le reste des économies de la planète". Dans ce contexte, les valeurs du secteur technologique ont repris du terrain et leur indice a gagné 0,84%. Apple, qui doit présenter mercredi le millésime 2018 de l'iPhone, est monté de 2,53%. Netflix s'est apprécié de 2,16% et Amazon de 2,48%. La forte hausse des cours du pétrole a aussi profité au secteur de l'énergie (+0,98%). Le marché obligataire se tendait: le taux à dix ans sur la dette américaine montait vers 20H20 GMT à 2,979%, contre 2,931% lundi, et celui à trente ans à 3,120%, contre 3,081% à la précédente clôture.