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Après le scandale de fraude financière : Nissan écarte Ghosn malgré les demandes de Renault
Publié dans Le Maghreb le 25 - 11 - 2018

Le conseil d'administration de Nissan a voté jeudi à l'unanimité l'éviction de son président Carlos Ghosn, en détention depuis lundi au Japon sous des accusations de fraude financière et de détournement de fonds.

Le groupe automobile japonais a également annoncé la création d'un comité pour proposer un nouveau président, le poste étant désormais "vacant". Renault avait pourtant exhorté in extremis son partenaire d'alliance à reporter sa décision, ont dit à Reuters des sources au fait du dossier. Le conseil d'administration de Renault, selon ces sources, avait également demandé à exercer son droit de nommer des membres au conseil de Nissan, comme le prévoit l'accord de l'alliance forgée en 2002. Un porte-parole de Renault a refusé de commenter ces informations. Le conseil d'administration de Renault s'est abstenu mardi de démettre officiellement Carlos Ghosn de ses fonctions de P-DG du groupe français et a choisi de nommer un tandem pour assurer l'intérim. Mais Mitsubishi Motors, troisième partenaire de l'alliance automobile, a d'ores et déjà annoncé qu'il avait l'intention de limoger Carlos Ghosn de son poste de président du conseil d'administration lors d'une réunion prévue la semaine prochaine.

L'Elysée ne croît pas à une machination
Dans ce climat d'incertitude grandissante quant à l'avenir de l'alliance automobile, le ministre japonais de l'Industrie et le ministre français de l'Economie devaient se rencontrer ce jeudi à Paris. Une source à l'Elysée a déclaré à Reuters que l'Etat français ne croyait pas que l'affaire Ghosn soit le fruit d'une machination pour faire sortir Nissan de l'alliance avec Renault. La présidence française, selon cette source, estime en revanche, qu'elle reflète des failles dans la relation entre les deux groupes qu'il faudra réparer pour inscrire leur alliance dans le long terme. L'Elysée, a poursuivi la source, estime aussi que le moment n'est pas opportun pour une évolution des participations au capital des deux groupes. La partie japonaise a assuré la France que telle n'était pas son intention, a-t-elle ajouté. L'Etat français, avec 15% du capital, est le principal actionnaire de Renault, qui est lui-même le principal actionnaire de Nissan avec 43,4% des parts. Nissan détient quant à lui 15% de Renault. Un dirigeant de longue date de Nissan, sous le sceau de l'anonymat, a déclaré mercredi dans la presse japonaise qu'il fallait réfléchir à une réduction de la participation de Renault dans Nissan. "Nous devenons revenir à l'idée originelle d'une relation gagnant-gagnant (...) une relation plus équitable qu'auparavant", a-t-il dit. Les dirigeants de Nissan ont cinq des neuf sièges du conseil d'administration du groupe japonais, les représentants de Renault en ont deux et les deux autres sont des administrateurs indépendants. Les administrateurs de Renault au conseil de Nissan ont donc voté jeudi la destitution de Carlos Ghosn. Le conseil de Nissan a aussi évincé jeudi l'administrateur Greg Kelly, proche collaborateur de Carlos Ghosn, arrêté lui aussi lundi dans le cadre de la même enquête. Carlos Ghosn et Greg Kelly étant en détention, aucun des deux hommes n'a pu prendre part au vote ou se défendre lors de la réunion du conseil d'administration jeudi. Shin Kukimoto, procureur général adjoint au parquet du district de Tokyo, a déclaré jeudi que le tribunal avait autorisé la détention de Carlos Ghosn pendant 10 jours, sans être en mesure de préciser si celui-ci a admis les accusations portées contre lui. Selon Nissan, qui a alerté la justice après une enquête interne, Carlos Ghosn aurait minimisé sa rémunération pendant plusieurs années dans des rapports financiers transmis aux autorités boursières japonaises et aurait aussi utilisé des fonds de l'entreprise à des fins personnelles. En Bourse, l'action Renault était en hausse de 0,8% à une heure de la clôture, et surperformait à la fois le marché parisien (-0,5%) et le secteur automobile européen (-0,15%). A Tokyo, l'action Nissan a pris 0,78%.

Ghosn a sous-estimé sa rémunération pendant huit ans
Les procureurs du parquet de Tokyo devraient engager de nouvelles poursuites contre Carlos Ghosn pour avoir conspiré afin de sous-estimer sa rémunération pendant trois ans à compter de l'exercice fiscal 2015, rapporte vendredi le journal Asahi, et non plus seulement sur la période 2010-2015. Carlos Ghosn, évincé jeudi de la présidence de Nissan par le conseil d'administration du constructeur automobile nippon, a été arrêté lundi pour des accusations de fraude fiscale. Il est soupçonné d'avoir utilisé de l'argent de la compagnie à des fins personnelles et d'avoir minimisé sa rémunération en déclarant environ la moitié de la somme réelle. Le parquet de Tokyo a refusé jeudi de dire si Carlos Ghosn avait reconnu ou non les faits de fraude financière qui lui sont reprochés.

Un nouveau président vers le 20 décembre
Nissan espère se doter d'un nouveau président du conseil d'administration d'ici un mois ou deux, idéalement avant sa prochaine réunion prévue aux alentours du 20 décembre, a dit à Reuters une source proche du dossier, après la révocation jeudi de Carlos Ghosn. Nissan a formé un comité consultatif, comprenant les trois administrateurs indépendants du constructeur automobile, pour proposer un nom. Le futur président occupera ces fonctions "au moins" jusqu'à la prochaine assemblée générale des actionnaires. Aucune décision n'a été prise concernant la tenue d'une éventuelle assemblée extraordinaire, a ajouté la source. La prochaine assemblée générale est prévue en juin 2019. Un autre comité spécial formé par les administrateurs indépendants et chargé de réfléchir à une amélioration de la gouvernance de Nissan devrait ensuite proposer la création d'un comité de sélection pour désigner un président permanent, a poursuivi la source. "C'est une procédure en deux temps", a-t-elle dit. "Dans un premier temps, nous devons choisir dès que possible un président provisoire." Nissan n'a pas pu être joint dans l'immédiat, ce vendredi étant férié au Japon.

Paris et Tokyo affichent de nouveau un front uni
Les ministres français et japonais de l'Economie ont réaffirmé jeudi dans un communiqué commun le soutien de leurs gouvernements à l'alliance entre Renault et Nissan, quelques heures après l'éviction de Carlos Ghosn de la présidence du groupe automobile japonais.
Bruno Le Maire et son homologue nippon Hiroshige Seko ont "réaffirmé (...) l'important soutien des gouvernements français et japonais à l'alliance formée entre Renault et Nissan et leur souhait partagé de maintenir cette coopération gagnante", lors d'un entretien jeudi en fin d'après-midi à Bercy. Ils "ont convenu de rester en contact étroit", notamment sur ce sujet, est-il précisé. Le conseil d'administration de Nissan a voté jeudi à l'unanimité l'éviction de son président Carlos Ghosn, en détention depuis lundi au Japon sous des accusations de fraude financière et de détournement de fonds.

Ghosn révoqué à l'unanimité
Le conseil d'administration de Nissan a voté jeudi soir à l'unanimité la révocation de Carlos Ghosn de son poste de président, après la révélation de malversations financières présumées, a annoncé le géant japonais de l'automobile, tout en réaffirmant son engagement envers son allié Renault. Il signe ainsi la fin du règne de près de 20 ans du puissant patron d'industrie, qui avait été arrêté lundi à Tokyo en même temps que son bras droit Greg Kelly. "Après avoir passé en revue un rapport détaillé de l'enquête interne, le conseil a voté à l'unanimité la révocation de Carlos Ghosn de la présidence", a indiqué Nissan dans un communiqué. Dans un autre document publié sur le site du Tokyo Stock Exchange (TSE), le groupe explique cette décision radicale par "des actes graves confirmés", mentionnant "une minimisation de ses revenus durant une longue période dans les rapports financiers, une utilisation frauduleuse à des fins personnelles de fonds d'investissements et de notes de frais". Nissan a par ailleurs tenu à souligner que "le partenariat de longue date avec Renault restait intact", alors que des rumeurs font état de tensions entre les constructeurs japonais et français unis depuis 1999. La réunion des sept administrateurs a duré plus de quatre heures au siège du groupe à Yokohama, en banlieue de la capitale japonaise.
C'est Hiroto Saikawa, patron exécutif du constructeur depuis avril 2017, qui dirigeait les débats. Il était pressenti pour prendre la présidence par intérim du conseil d'administration, mais finalement aucun remplaçant n'a été nommé. Il sera désigné ultérieurement par un comité incluant notamment les trois administrateurs externes. Une réflexion va par ailleurs être engagée sur les moyens de "renforcer la gouvernance", dont l'affaire a révélé les lacunes. Le tout-puissant patron du numéro un mondial de l'automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est actuellement détenu dans un établissement pénitentiaire du nord de Tokyo. Du côté des autres membres de cet ensemble fort de 450.000 hommes, Mitsubishi Motors prévoit également de "démettre rapidement" son président. Un conseil doit se tenir la semaine prochaine, selon un porte-parole de la société. Chez Renault, la prudence est pour l'instant de mise. Le conseil d'administration a demandé à Nissan "de lui transmettre l'ensemble des informations en sa possession dans le cadre des investigations internes dont M. Ghosn a fait l'objet". Estimant ne pas être en mesure de se prononcer sur le fond de l'affaire, le constructeur français a pris des mesures pour assurer l'intérim, confié au numéro deux de l'entreprise, Thierry Bolloré, mais M. Ghosn reste P-DG. Officiellement, le Franco-Libano-Brésilien est accusé d'avoir, avec des complices, "minimisé sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015", en déclarant une somme totale de 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d'euros) au lieu de près de 10 milliards de yens. Mais il est aussi soupçonné d'abus de biens sociaux, d'après les résultats de l'enquête interne conduite par Nissan au cours des derniers mois. Mercredi, le tribunal de Tokyo a décidé de prolonger de 10 jours sa garde à vue afin de poursuivre les investigations. Et sa détention pourrait se prolonger bien au-delà, en vertu des règles du système judiciaire japonais. Du côté des autres membres d'une alliance forte de 450.000 hommes, Mitsubishi Motors (MMC) prévoit également de "démettre rapidement" son président. Un conseil doit se tenir la semaine prochaine, selon un porte-parole de la société.

Une fusion en discussion?
Chez Renault, la prudence est pour l'instant de mise. Le conseil d'administration a demandé à Nissan "de lui transmettre l'ensemble des informations en sa possession dans le cadre des investigations internes dont M. Ghosn a fait l'objet". Estimant ne pas être en mesure de se prononcer sur le fond de l'affaire, le constructeur français a pris des mesures pour assurer l'intérim, confié au numéro deux de l'entreprise, Thierry Bolloré. Le gouvernement français tentait mercredi de se montrer rassurant quant à l'avenir du constructeur au losange, dont l'État détient 15%. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a ainsi assuré, devant la presse à Paris, qu'une gouvernance "solide" mais "provisoire" était en place afin de permettre au constructeur français de poursuivre ses activités. Il doit rencontrer jeudi après-midi son homologue japonais, Hiroshige Seko, pour évoquer la pérennité du partenariat ainsi que sa "prolongation". Si, au Japon, les propos sont en surface rassurants, la presse locale bruit de déclarations anonymes de responsables de Nissan affirmant que le groupe veut revoir la structure de l'alliance, "condition nécessaire pour qu'elle continue", selon l'un d'eux. L'objectif serait de revoir les participations croisées: Renault détient 43% de Nissan, mais le japonais, qui domine son allié en termes de chiffre d'affaires, n'en possède que 15%, une situation qui provoque depuis longtemps des rancoeurs dans l'archipel. Selon le quotidien économique Nikkei, qui cite un dirigeant de Nissan, Carlos Ghosn cherchait à intégrer les deux groupes, et "il était possible qu'un plan concret soit prêt au printemps prochain", mais cette fusion est ouvertement rejetée par M. Saikawa.


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