Le pétrole est trop cher ? La solution pour baisser le prix du baril est toujours la même. Il faut inonder le marché. C'est toujours inévitable, et selon le même scénario, les Etats-Unis demandent (ordonnent ?) à l'Arabie Saoudite d'ouvrir encore plus grandes les vannes, c'est-à-dire d'augmenter la production. Il est connu que ce qui est recherché alors est une offre abondante pour une demande plus faible, ou plutôt il s'agirait de maintenir constamment l'offre supérieure à la demande. Il est évident que ce n'est pas le pouvoir d'achat du baril en faveur de pays producteurs qui importe le plus, mais plutôt les équilibres financiers des pays consommateurs. Cette fois-ci, la demande américaine est adressée à l'Opep. Cette dernière est appelée ou invitée à augmenter la production pour abaisser le prix du baril de pétrole.Peut-on considérer que le refus d'augmenter la production serait à lire sous la forme d'une déclaration de non-recevabilité de la demande américaine ? La tendance pourrait être celle d'aller dans ce sens en matière d'explication, si on occultait la donnée selon laquelle la demande en pétrole a baissé dans le monde, globalement. Lorsqu'on admet qu'il y a une baisse du niveau de la demande, on devrait admettre en conséquence que le niveau de production actuel de pétrole est au-dessus de celui de la demande. La logique aurait voulu que les pays producteurs de pétrole suivent la loi du marché et abaissent d'autant la production pour préserver le niveau du prix actuel des hydrocarbures.Or, les pays producteurs de l'Opep ont opté pour le maintien du niveau actuel de production, amenant ainsi l'offre au-dessus de la demande, ce qui, inévitablement, entraînera une chute du prix du baril de pétrole, à moins que des facteurs géopolitiques ne viennent tout remettre en cause. N.B.